Une dizaine d’étudiants infirmiers à l’IFSI d’Epinal ont joué les victimes ce vendredi matin pour un exercice à l’hôpital Emile Durkheim d’Epinal. Le scénario est simple, un attentat chimique a eu lieu à la gare SNCF d’Epinal. 13 personnes ont été intoxiquées au gaz sarin et se présentent spontanément à l’hôpital.
L’objectif est de tester le fonctionnement d’une chaîne de décontamination avec 15 personnes volontaires qui sont en tenue de protection chimique (masque à gaz et combinaison étanche). C’est une première à l’hôpital d’Epinal, car jamais ce scénario n’avait été répété. « Le gaz sarin provoque des troubles respiratoires, des convulsions et même dans les cas les plus graves un arrêt cardiaque immédiat » commente le Dr François-Xavier Moronval, médecin praticien hospitalier référent SSE, situations sanitaires exceptionnelles.
Une chaîne de décontamination
Une chaîne de décontamination fixe a été mise en place avec 4 phases pour éviter la contamination : accueil, déshabillage, douche de 6 minutes et séchage. « Le problème c’est que ça prend beaucoup de temps de la monter. Il faut environ 45 minutes, donc il faut s’entraîner » poursuit le médecin.
Confiner l’hôpital et protéger les intervenants
Pour éviter toute contamination, il faut confiner l’hôpital et protéger les intervenants et le personnel des urgences. « On isole et on regroupe les victimes avant de les faire passer dans une chaîne de décontamination » explique le Dr François-Xavier Moronval.
En 1995, une attaque au gaz sarin avait eu lieu dans me métro de Tokyo. « Il y avait des valises et les terroristes ont percé le sac contenant des poches de sarin sous forme liquide avec la pointe d’un parapluie. Le gaz s’est évaporé dans les cinq rames du métro bondé. Les personnes se sont rendues à l’hôpital et ont contaminé le personnel de l’hôpital » assure le médecin. Cette attaque avait fait 12 morts et plus de 5500 blessés.
30 personnes volontaires seront formées à l’hôpital d’Epinal pour faire passer les individus contaminés dans la chaîne en cas d’attaque. En cas d’attaque, l’hôpital d’Epinal dispose d’un stock d’atropine, l’antidote au gaz sarin.
C.K.N.
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