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vendredi 20 septembre

Drame à Rambervillers – Thèse de l’homicide volontaire aggravé

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Etienne Manteaux, procureur de la République.

Etienne Manteaux, procureur de la République.

Suite au drame qui a couté la vie à une jeune femme de 18 ans ce samedi soir dans un appartement situé rue Clémenceau, à Rambervillers, le procureur de la République, Etienne Manteaux a apporté des explications complémentaires sur cet évènement.

C’est donc ce samedi que Laura, qui venait d’avoir 18 ans, a perdu la vie après avoir reçu un projectile d’une carabine à air comprimé dans la poitrine. Cet après-midi, le procureur de la République est revenu sur les faits. « Le locataire mis en cause dans cette procédure a accueilli un ami, lequel est venu armé de deux fusils, dont une carabine a air comprimé. Manifestement durant l’après-midi, des tirs ont été pratiqués sur des pinces à linge depuis la fenêtre et sur une porte donc, on note déjà des premiers tirs pratiqués dans un cadre d’amusement. » Toujours d’après le procureur, « les deux personnes avaient bu de façon significative et le mis en cause pour les faits les plus graves avait consommé également des stupéfiants. »

Le ton monte avant un coup de feu

Vers 19h, Laura, la compagne du mis en cause principal arrive dans le jardin, alors que les deux hommes étaient en train de pêcher – la maison se situant aux abords d’une rivière. A l’aide de la déposition du locataire de l’appartement, qui n’a pas assisté à la scène directement, la suite de la soirée est connue. « Le locataire a entendu des cris, provenant de son dos, a vu son camarade se lever, se saisir de l’arme et aller au contact de sa concubine. Suite à cela, le ton serait monté, il aurait entendu des mots, des invectives et très rapidement après, un coup de feu qui retentit. » Poursuit le procureur.

A ce moment là, l’homme se retourne et constate que la jeune femme se tient au niveau de la poitrine. Très vite, il constate un épanchement de sang massif au niveau du thorax gauche, avant que la victime ne s’effondre. « Les deux individus paniquent, remontent dans l’appartement chercher un téléphone, préviennent les pompiers, qui préviennent la gendarmerie. Des mesures de réanimation vont être pratiquées par les pompiers et le samu, sans espoir et sans avoir permis de ramener à la vie la victime. Le décès de la jeune femme est constaté vers 20h30. » Ajoute Etienne Manteaux.

Homicide volontaire aggravé

Pour le procureur de la République, la thèse de l’homicide volontaire par concubin est privilégiée. « Il y avait une situation de vie affective depuis 17 mois, avec des temps de concubinage. » Note le procureur. Une infraction connexe de violation de détenir une arme sera également étudiée, l’auteur présumé des faits ayant déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence et d’extorsion, avec notamment comme peine complémentaire, l’interdiction de détenir une arme. Le procureur a également demandé à ce que le locataire de l’appartement soit mis en cause pour modification d’une scène de crime. « Très rapidement après les faits, avant l’arrivée des forces de l’ordre et il a fait disparaître l’arme supposée du crime en la jetant dans la rivière. Cette arme a été retrouvée par des plongeurs à proximité des faits dans l’eau. »

L’auteur présumé du coup de feu a été aussitôt placé en garde à vue et a demandé à garder le silence. « Nous n’avons pas à cette heure sa version des faits. Nous avons deux personnes qui nous permettent d’apporter des faits et de comprendre un peu mieux ce qu’il s’est passé. Celle de son ami qui était là, mais qui n’a pas assisté visuellement à la scène de crime supposée. Mais également, celle de la mère du mis en cause principal, qui est arrivée très rapidement après les faits et qui aurait recueillit les premières confidences de son fils, qui lui aurait dit « j’ai tiré sur mon amie ». »

Les premières constatations médico-légales montrent un orifice d’entrée au niveau du cœur et un décès très rapide, mis avec les premiers éléments fournis par les témoins principaux, la thèse de l’homicide volontaire aggravé est très fortement accréditée. L’autopsie devrait être pratiquée mercredi.

L’auteur présumé des faits, âgé de 28 ans, sera jugé pour homicide volontaire par concubin et encours la réclusion criminelle à perpétuité. « L’auteur principal a été placé en garde à vue dès 20h30, il a gardé le silence jusqu’à la fin de sa garde à vue. Il est en cours de déferrement dans le magistrat instructeur et le parquet a demandé à ce qu’il soit placé en détention provisoire. » De plus, une instruction aura lieu pour les faits de violation d’interdiction de détenir une arme, les deux condamnations datant de 2015 et 2016.

A.J.

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