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samedi 23 novembre

Daniel Gremillet : « les usagers de la route et du train sont pris en otage »

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train-gare-sncfTrop c’est trop pour le Sénateur vosgien, le gouvernement ne peut pas prendre les territoires ruraux en otage. « Les 1er, 8 et 9 janvier 2018 sont trois journées bien lourdes de conséquences pour le territoire vosgien. Notre territoire est directement impacté par les mesures gouvernementales conjuguées à l’augmentation récente des prix du carburant. Nous avons sur le département des Vosges des personnes qui ne peuvent bénéficier de transports collectifs, qui ne profitent pas non plus de deux fois deux voies, elles seront les premières à être affectées dans leur quotidien », commente le Sénateur.

La rencontre entre Elisabeth Borne, Ministre chargée des transports, Guillaume Pepy, Président du Directoire du Groupe SNCF, PDG de SNCF Mobilités et Patrick Jantet, PDG de SNCF Réseau soulève son inquiétude. La ministre s’étant montrée peu rassurante quand elle a évoqué les TER peu fréquentés : « Quand on a des alternatives sur certaines lignes où il y a un ou deux trains par jour, avec peu de voyageurs, c’est de la responsabilité des régions. Mais, à un moment donné, on ne pourra pas tout accompagner » Ainsi, Elisabeth Borne souhaite dédiaboliser la route, délaissée depuis le Grenelle de l’Environnement, et qu’elle considère « indispensable dans un certain nombre de zones en France ».

En parallèle, le gouvernement envisage de réduire la vitesse à 80 km /h sur les routes nationales et départementales bidirectionnelles pour réduire la mortalité. « Cette proposition ignore les difficultés de déplacement dans les départements dont les habitants n’ont pas d’autre alternative que d’utiliser leur véhicule pour leurs déplacements personnels ou professionnels », soulève le Sénateur.

Pour Daniel Gremillet : « La diminution du nombre de victimes d’accidents de la circulation est un objectif qu’on ne peut que partager » mais il pense que « l’efficacité de cette mesure ne semble pas avérée si on se réfère aux résultats enregistrés dans des pays voisins. De plus, nous n’avons toujours pas connaissance des résultats de l’expérimentation menée depuis deux ans sur trois tronçons français et achevée le 1er juillet 2017 que nous avons exigée avec mes collègues sénateurs ».

Il considère que cette mesure s’apparenterait à une triple peine pour les territoires que l’État a oubliés dans ses projets d’infrastructures routières ou ferroviaires. Elle viendrait anéantir les effets des travaux d’amélioration du réseau routier réalisés par les collectivités au cours des dernières décennies et qui se sont, eux, traduits par une amélioration des conditions de sécurité des automobilistes. « Dans notre département, la pilule sera difficile à avaler. Nous avons d’un côté des menaces sur les lignes Epinal-Saint Dié et sur la ligne Epinal-Belfort, SNCF Réseau n’ayant plus le droit d’investir sur la portion Epinal Bains les Bains et sur la portion Arches-Saint Dié. Sans oublier les difficultés persistantes sur la ligne 14. Et de l’autre côté, un abaissement de 10km/h de la vitesse sur le réseau routier, les usagers du train risquent de se reporter, en cas de suspension du trafic voire de ralentissement des trains à 40km/h ou 10 km/h à certains endroits, sur le réseau routier départemental ». Et de poursuivre : « L’Etat prend les habitants du monde rural en otage. Nous ne pouvons assister à ce qui s’apparenterait à un bouleversement économique pour notre territoire. La mobilité est une question cruciale pour chacun d’entre nous. L’augmentation du prix du carburant a un impact énorme sur le budget des familles », explique Daniel Gremillet. Et de poursuivre : « En effet, dans notre département, la voiture est, hélas ,le seul moyen de déplacement surtout lorsqu’il n’existe pas de moyen de transport collectif ».

Les transports concernent le quotidien de tous et sont dans le même temps en pleine transformation. Le système actuel montre aujourd’hui plusieurs limites : une impasse financière ; des fractures sociales et territoriales. La priorité du gouvernement est désormais d’améliorer les transports du quotidien qui concernent la majorité des Français, or les annonces récentes et les réflexions menées actuellement sont à contre-courant des intentions initiales du gouvernement.

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