Entre la sélection en compétition et hors compétition, les hommages, la Nuit Blanche, la section Rétromania, ce sont pas moins de 49 films qui seront projetés cette année dans le cadre du festival de Gérardmer. Il y aura donc à voir et à saigner !!!
Une sélection définitivement internationale (Europe, Asie, Amérique, Afrique, ça débarque de partout !) et surtout terrifiante qui fera la part belle à la peur. une seule vraie peur dominant toutes les autres, celle de mourir, de disparaître définitivement, avec cette idée que la nature s’en tirera toujours, mais pas l’homme, voué à l’extinction… L’homme disparaît, ais surtout, dans le cinéma qui vous sera servi sur un plateau, les héros disparaissent et les figures maléfiques émergent… En tête, le bon vieux zombie, toujours là, qui tient le haut du pavé et que vous retrouverez dans certains films projetés.
Côté compétition, 10 longs métrages sont au menu contre 5 courts métrages. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Festival International du Film Fantastique et pensez à réserver vos places : http://festival-gerardmer.com/2019/
Le mot de Bruno Barde, directeur du festival :
« Les peurs jalonnent les heures. Elles sont toujours ce que nous ne connaissons ni ne comprenons ; des migrants aux fantômes, de l’autre à la différence, de la pandémie aux zombies, de l’écologie à la catastrophe, des virus à la mort, du sang aux vampires, de la transcendance à l’immanence, de la religion aux mystères. Le cinéma fantastique s’appuyant sur les excès de notre civilisation, y puise ses scénarios et y fonde sa mise en scène. La force de l’écrit, dans le domaine qui nous intéresse, réussit par l’effroi qu’elle suscite, à nous rendre indulgent sur le filmage. C’est aussi une loi de ce genre. Les grands cinéastes en sont l’exception et ils sont nombreux à porter le genre au firmament du 7e art… heureusement. Le monde de l’image montre un homme qui a peur de l’homme, où celui qui doit être son égal devient son semblable ou son ennemi, régressant ainsi dans sa dimension humaine au profit d’une bestialité animale et pardon pour le pléonasme consenti. Dans cet abaissement de sa nature, il devient inventif dans l’horreur, la bêtise, l’inversion, la méchanceté, pour se faire génie du mal. Pendant ce temps, de l’autre côté de la rive, le poète crée la beauté pour se faire ange. L’un et l’autre sont les sources de l’imagination des réalisateurs qui choisissent leurs inspirations au milieu d’une foule de chagrins, ou dans les sagesses d’autrefois. Certaines politiques d’aujourd’hui utilisent ces peurs pour rétrécir l’homme en le repliant sur lui-même, le rendant acéphale et dangereux, l’incitant par le mensonge du rejet de celui qui vient, à choisir pour bannière un cacochyme vert de gris. Alors des légions de zombies fondent sur le monde et les écrans tel des hordes de la barbarie qui menace. Cependant un jour, un homme à la douce persuasion, nous invita à ne plus avoir peur. Gardons confiance en notre vraie nature, en nos cinéastes miroirs de cette espérance et laissons la nuit vêtir de grâce nos armures.«
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