L’Insee révèle que le Grand Est est la région de France métropolitaine la plus exposée à la vulnérabilité énergétique liée au logement. En 2015, un ménage sur quatre éprouverait de grandes difficultés à assumer ses dépenses de chauffage, contre un sur sept dans l’ensemble de la métropole. Le climat plus rigoureux, la taille plus importante et l’ancienneté des logements sont autant de facteurs qui alourdissent la facture énergétique des habitants du Grand Est.
En 2015, la moitié des ménages de la région auraient dépensé plus de 1 650 euros pour le chauffage, soit 30 % de plus que dans l’ensemble de la métropole. Si 60 % des ménages vulnérables résident dans les grandes villes et leurs couronnes, c’est toutefois hors de ces espaces que le risque d’être en situation de vulnérabilité énergétique est le plus important.
Dans les villes, les situations de vulnérabilité sont davantage liées à la précarité monétaire qu’à l’importance des dépenses énergétiques (la moitié des ménages auraient dépensé plus de 1 550 euros, soit 100 € de moins qu’en région). Hors des villes, les situations d’extrême pauvreté sont rares, mais la taille et l’ancienneté plus importantes des logements induisent des dépenses énergétiques plus élevées (la moitié des ménages auraient dépensé plus de 1 800 euros, soit 150 € de plus qu’en région).
Avec une forte présence de logements anciens, les difficultés sont plus accentuées dans les Ardennes, la Meuse, la Haute Marne et l’extrême est de la Meurthe-et-Moselle.
La vulnérabilité énergétique touche fréquemment les personnes âgées, a fortiori lorsqu’elles vivent seules : dans le Grand Est, elle concerne 53 % des femmes ayant plus de 60 ans et vivant seules.
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