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samedi 23 novembre

Vosges – 200 personnes et 3h30 de débat sur l’avenir de l’eau

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(Crédit photographique Conseil Départemental des Vosges)

(Crédit photographique Conseil Départemental des Vosges)

200 personnes, 3h30 de débat, 13 tables rondes, 1 million de m3 d’eau à économiser : voici dressé le portrait et l’enjeu majeur de la soirée du jeudi 24 janvier.

Une soirée où chacun a pu apporter ses idées et ses solutions afin de gérer au mieux une ressource précieuse : l’eau. Chacune des 200 personnes présentes à Contrex participent ainsi à la concertation préalable actuellement en cours dans le secteur de Vittel. Un secteur où paradoxalement l’eau fait défaut. En effet, même si les Vosges sont souvent qualifiées de « château d’eau de la Lorraine », dans l’ouest vosgien le niveau de la nappe des Grès du Trias Inférieur (GTI), suscite depuis plusieurs années des inquiétudes.

Aujourd’hui, environ 3 millions de m3 d’eau sont prélevés annuellement dans le secteur de Vittel, alors que la recharge naturelle dans ce secteur est de 2 millions de m3 . Il existe donc un déficit d’un million de m3 qu’il faut combler. Comment pérenniser durablement cette ressource, assurer la meilleure desserte au meilleur coût pour tous les usagers ? C’est tout l’enjeu de la concertation préalable, encadrée par les garants de la Commission Nationale du débat public. Une concertation qui se clôturera le 14 février.

Différents scénarios ont été proposés lors de cette soirée. L’un préserve la ressource en eau tout en prenant en compte les activités des industriels, un autre donne la priorité de l’usage de l’eau aux habitants et envisage de transférer la totalité du captage de Nestlé vers une autre ressource et un dernier envisage un arrêt pur et simple de l’exploitation de la nappe par Nestlé.

Pour Jean François Fleck, l’un des membres du collectif Eau 88 « la priorité doit être donnée aux habitants tout en autorisant la fromagerie l’hermitage à poursuivre ses prélèvements dans la nappe des GTI (secteur sud ouest) sous certaines conditions. De plus, nous préconisons un arrêt des prélèvements de Nestlé dans cette nappe. Il faut cependant lui permettre de compenser ce manque par un captage dans la mesure du possible vers une autre ressource : la nappe des Muschelkalk. » Bernard Schmitt, un autre membre du collectif Eau 88, précise : « Nous ne voulons pas que Nestlé disparaisse ni toute sa production. Nous ne visons que 25% de la production de Nestlé par nos propositions.»

Pour la Commission Locale de l’Eau (CLE) et sa présidente, Régine Bégel, les scénarios proposés doivent « permettre à tous les habitants d’avoir accès à l’eau en quantité, en qualité et en tout temps. Il faut aussi satisfaire tous les usages et notamment les usages industriels. Enfin, il est impératif de garantir un accès à l’eau dans le futur en prenant en compte le changement climatique et ses impacts. »

Malgré ces différentes visions, la concertation semble avoir eu le mérite de rapprocher les points de vue de la CLE et du collectif Eau 88. C’est à dire : préserver la ressource en eau et les emplois du secteur même si leurs scénarios divergent.

Rappel du contexte

La nappe des GTI est l’une des principales ressources en eau de la région. Présente sur l’ensemble de la Lorraine, elle s’étend jusqu’au Luxembourg et à l’Allemagne et s’enfonce sous le Bassin Parisien. Dans les Vosges, cette nappe située dans l’ouest du département présente un contexte hydrogéologique particulier : elle offre une eau de très bonne qualité mais sa capacité de recharge est faible.

La création de forages s’est développée à partir des années 1960 ; notamment dans les secteurs de Vittel-Contrexéville afin d’accompagner le développement de l’exploitation des eaux minérales. L’exploitation s’est ensuite étendue vers les secteurs de Mirecourt, Bulgnéville et Martigny-les-Bains afin d’assurer l’alimentation en eau potable des populations. La forte augmentation du nombre de forages des années 1960 aux années 1990 a entrainé des baisses importantes des niveaux d’eau de la nappe, notamment dans le bassin de Vittel-Contrexéville-Bulgnéville. C’est pourquoi a été créée la CLE (Commission locale de l’Eau) qui décide et valide toutes les étapes et les solutions à mettre en place pour une meilleure gestion de la nappe des grès du Trias inférieur.

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