Communiqué UD CGT Vosges, FSU 88et Solidaires 88
Toutes et tous, ensemble, mobilisé-es le 04 février
Les organisations CGT, FSU, Solidaires se sont réunies en intersyndicale en ce début d’année marqué par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse.
Nos organisations décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité. Ce processus s’appuie sur les mobilisations professionnelles à l’instar des appels dans la santé le 21 janvier, de l’éducation nationale le 26, de l’énergie le 28, engagés également pour la défense et le développement du service public, amortisseur essentiel des crises qui nous touchent. Dans ce contexte, et ce n’est pas anodin, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient.
Nos organisations continuent de les combattre.
Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté. Par contre, les gagnants sont toujours les mêmes et ainsi les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôts. Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.
C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement.
Rien pour les petits salaires, la ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous d’1% pour 2021. Ce qui fera passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 Euros. Rien non plus pour les premiers de corvées, exposés depuis le début de la pandémie, toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021. Rien pour les soignants qui dénoncent un plan Ségur au rabais et beaucoup de professionnels oubliés. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé. Rien pour les personnels de l’Education nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’Education déserté par une majorité d’organisations syndicales est au point mort.
Les chiffres sont clairs : 4 % des jeunes s’inquiètent pout leur emploi. Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. A cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération. Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou restructurations et réductions de services.
Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la
réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail.
Dans les Vosges, département rural et industriel, les craintes sont fortes. La crise sanitaire qui a durement touché le Grand Est a montré l’impact très négatif des réformes successives notamment dans les hôpitaux rapidement engorgés et insuffisamment dotés. Les secteurs ruraux subissent depuis plusieurs années la disparition des services publics de proximité corollaire de la destruction d’emplois que connaît
régulièrement le département. Les craintes sont fortes pour les plus précaires (intérimaires, employés en temps partiels subis, indépendants…) pour lesquels la crise économique et sociale est d’ores et déjà marquée et qui risque de s’amplifier poussant certains à fuir le département et d’autres à s’enfoncer dans des situations de plus en plus difficiles.
C’est pourquoi les organisations CGT, FSU et Solidaires proposent un processus de mobilisations.
Toutes et tous mobilisés le 4 février
Manifestation départementale interprofessionnelle à Epinal 14h, Place
Foch (Préfecture)
Communiqué UD CGT Vosges, FSU 88et Solidaires 88
0 commentaire