Suite à la présentation du projet Box de Norske Skog au Conseil Municipal d’Épinal le 4 février et suite au bilan de la concertation publique préalable, le Collectif « Agir pour l’environnement et le climat » donne son avis :
Le collectif apprécie l’impact positif sur l’environnement de l’abandon de l’installation de la chaudière n° 7 qui aurait conduit à augmenter de 65 % la production de C02.
Toutefois, l’augmentation quotidienne de près d’une centaine de poids lourds sur les routes vosgiennes, contribuera à la pollution en particules fines et en gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Il est urgent que le gouvernement impose avec détermination aux entreprises le transport ferroviaire et le transport fluvial. Des moyens doivent être donnés aux services publics pour développer ces modes de transport.
Norske Skog annonce que les rejets de son usine n’augmenteront pas la pollution de la Moselle. Pourtant, le débit moyen de la Moselle ayant notablement baissé ces dernières années, la même quantité de polluants déversés se traduira en fait par une aggravation de l’impact sur la qualité de l’eau de la rivière.
Tout doit être fait pour diminuer la pollution du milieu aquatique, de l’air et des sols.
Les normes environnementales doivent être abaissées pour toujours mieux préserver les milieux.
Toute réflexion de Norske Skog et bien entendu d’autres projets industriels annexes doivent être compatibles avec l’étude toute récente états-unienne de décembre 2020 d’un groupe de scientifiques de renommée internationale ». The Alliance of World Scientists.
Au début de cette nouvelle année, l’Alliance of World Scientists (13 700 personnes) a publié un rapport. Les scientifiques constatent maintenant que le changement climatique catastrophique pourrait rendre une partie importante de la Terre inhabitable en raison de la persistance d’émissions élevées, de boucles de rétroaction climatiques auto-renforçantes et de points de basculement imminents. » (Source: William J. Ripple, et coll., The Climate Emergency: 2020 in Review, Scientific American, 6 janvier 2021)
La mission : « Nous, scientifiques, avons l’obligation morale d’avertir clairement l’humanité de toute menace catastrophique. » (Source : https://scientistswarning.forestry.oregonstate.edu/
En raison de l’urgence climatique, il est urgentissime d’arriver à une neutralité carbone en 2030 et non pas en 2050, comme prévu dans les accords de Paris.
De plus, pour de ne pas dépasser le réchauffement climatique de 1,5 degré d’ici à la fin du siècle il est urgentissime de planter 350 millions d’hectares de forêt.
Il est urgentissime de protéger complètement 30% de la superficie de la planète d’ici 2030 pour atteindre les objectifs. Les ressources sur notre terre sont limitées et non extensibles.
Ainsi, le collectif s’oppose à une pollution supplémentaire de l’air et des écosystèmes aquatiques. Il s’oppose également à la mauvaise vieille idée qu’on peut tout bétonner sous le prétexte de protéger d’autres endroits : rien ne compense certaines destructions d’écosystèmes.
Cette logique ne correspond aucunement à la gestion durable des ressources limitées et contribue largement à la destruction des écosystèmes pour les futures générations.
« La planète est un village ! Qu’il s’agisse de la pollution atmosphérique, du climat, de l’eau, de la sécurité, de la santé, nous sommes tous interdépendants. »
Communiqué du Collectif « Agir pour l’environnement et le climat »
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