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jeudi 19 septembre

Décès de Rémi Fraisse: Le résultat de 2 mois de violences policières contre les opposants au barrage de Sivens

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sivens

Un opposant au projet inutile du barrage du Sivens est mort dans la nuit du samedi 25. Dire qu’il a été retrouvé mort par les gendarmes est faux. De nombreux témoignages vont à l’encontre de cette théorie, plusieurs personnes affirment l’avoir vu se faire tirer dessus puis traîner par les gendarmes alors qu’il était inanimé (1).
Faire le portrait de Remi ne nous appartient pas, nous pouvons seulement expliquer dans quel cadre sa mort est intervenue, et essayer de comprendre ce pour quoi il se battait.
Rémi était simplement venu au rassemblement du 25 octobre contre le barrage du Sivens. Ce projet de barrage est un projet qui –s’il est réalisé- va détruire tout un écosystème, une zone humide qui abrite de nombreuses espèces protégées. Tout cela, pour irriguer les parcelles de quelques producteurs de l’agriculture intensive. Depuis le début du projet, des associations tirent la sonnette d’alarme, mais personne ne les a entendus. La Préfète de l’époque, n’a pas suivi les avis des scientifiques, des experts nationaux, de la Commission d’enquêtes publiques, de la Fédération de Pêche et des milieux aquatiques, des services de l’Etat chargés de l’eau (ONEMA). (2).
Il aura fallu attendre la mort de Rémi Fraisse pour que les experts daignent enfin rendre un rapport objectif, qui vient appuyer tout ce que les associations disaient depuis le début ! (3)
Depuis des mois, les militants sur place n’arrivent pas à se faire entendre des autorités qui ont préféré continuer dans leur aveuglement criminel. Au lieu d’écouter les arguments défavorables au barrage, la préfecture réprime violement le mouvement, craignant que la résistance s’enracine, craignant une deuxième Notre Dame des Landes. Des témoignages de la violence des gendarmes circulent sur internet : un gendarme a jeté une grenade dans la caravane d’une jeune fille, une autre a été jetée à terre, frappée et insultée par des gendarmes (4), plusieurs témoignages évoquent une zone de non droit totale où les gendarmes matraquent, brûlent les affaires personnelles des gens en toute impunité(5).
La mort de Rémi est arrivée dans la continuité des événements des semaines précédentes. Pourtant le préfet avait promis qu’aucun policier ou gendarme ne serait présent sur la zone durant le week-end du 25 octobre. Il l’avait affirmé publiquement dans les médias. Or le samedi 25 octobre, des centaines de gendarmes, armés, étaient sur la zone POUR DEFENDRE UN PARKING VIDE. Ils n’auraient jamais dû être là, leur présence était une provocation.
Durant la manifestation de l’après-midi, les gendarmes ont attaqué les manifestants avec des grenades, des gaz lacrymogènes. Les affrontements ont continué toute la nuit, la mort de Rémi était prévisible. La question que l’on peut se poser actuellement c’est « pourquoi les gendarmes étaient sur la zone ? » il n’y avait rien à protéger, aucune machine, aucun employé du chantier, aucun bien matériel, seulement une forêt détruite, un champ d’arbres déchiquetés.
Suite à la mort de Rémi, tué par UNE GRENADE QU’IL A RECU DANS LE DOS, aucun gendarme n’a rien vu, ils ne savent pas ce qui s’est passé. Comment croire à un tel mensonge ? Alors que le procureur reconnaît qu’on lui a tiré une grenade dans le dos ( ce que le rapport du médecin légiste confirme et que des témoins l’ont vu se faire traîner par les gendarmes derrière la ligne qu’ils formaient. Comment croire un seul instant qu’aucun gendarme présent n’ai vu quoi que ce soit ?
Ce projet de barrage doit être abandonné, pas seulement parce qu’on ne construit pas un barrage sur un cadavre, mais parce que c’est la décision juste.
Les armes soi-disant non-létales telles que les grenades qui ont servi à tuer Rémi, mais aussi les flash-ball, les pistolets Tazer doivent être retirés des mains des forces de police.
Les violences policières doivent cesser. L’impunité des gendarmes doit être levée.
Pour Rémi. Et tous les autres qui luttent au quotidien pour un monde plus juste, solidaire et égalitaire. Enracinons la résistance !

Eric Defranould

(1) http://www.reporterre.net/spip.php?article6496
(2) http://www.collectif-testet.org/198+pourquoi-nous-refusons-ce-projet.html
(3) http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141027.OBS3230/barrage-de-sivens-un-rapport-d-experts-epingle-le-projet.html
(4) http://danactu-resistance.over-blog.com/2014/10/au-testet-une-violence-policiere-endemique-temoignage.html
(5) http://www.macommune.info/article/temoignage-terrifiant-dune-bisontine-manifestant-au-zad-du-testet-tarn-109649

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