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vendredi 22 novembre

Lorraine – Elle découvre sa photo dans un magasin de pompes funèbres

Et le droit à l'image

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Source : AFP.

Une journaliste franco-américaine a eu la désagréable surprise de découvrir que sa photo servait à vanter un produit pour pompes funèbres en raison de la légèreté d’une micro-société lorraine peu regardante sur le droit à l’image.

cube_451111_536x304pSur son blog «American Mirror» hébergé par Rue89, Hélène Crié-Wiesner raconte avec humour comment elle a découvert début octobre une reproduction de son portrait, incrustée dans un petit cube transparent à poser sur les tombes, dans la vitrine d’un magasin de pompes funèbres à Paris. Avec une inscription en dessous : «Brigitte Martin 1959-2009».

«C’est la photo qui illustrait mon ancien blog, ce n’était pas une photo qui se baladait sur internet, elle était strictement intégrée sur une page publiée par Rue89», a-t-elle expliqué.

Passé le moment du choc puis prise d’une «colère noire», la journaliste a découvert que l’objet-souvenir était réalisé sur demande par une société installée en Moselle, BLM Distribution.

«On était une jeune société en création. On a cherché sur internet une photo avec un visage sympathique, sans savoir si cette photo était libre de droit. On a supposé que oui. On ne voulait pas vous porter atteinte», s’est justifié Francis Duval, le responsable de l’entreprise dans un message sur le répondeur de Mme Crié-Wiesner, qu’elle a retranscrit sur son blog.

«J’imagine que de voir la photo de sa femme ou de sa mère dans un cube funéraire ça ne fait pas très plaisir, alors ils se sont dits « mieux vaut que ça soit quelqu’un que l’on ne connaît pas »», a-t-elle estimé.

La journaliste dit n’avoir «pas particulièrement envie» d’entamer des procédures judiciaires. Elle aimerait surtout avoir des explications et savoir si d’autres cubes à son effigie continuent de circuler ou non dans des magasins funéraires en France.

Sollicité jeudi, Francis Duval restait injoignable.

«C’est une tempête dans un verre d’eau», a estimé son associé, Jean-Luc Lauer. Le produit témoin avait été distribué «dans quelques magasins, de manière assez confidentielle», selon lui.

«Mais notre produit n’a pas marché, et aujourd’hui notre société est en train de déposer le bilan», a-t-il ajouté.

Toute photo présente sur internet n’est pas nécessairement libre de droits, et obtenir une autorisation peut être indispensable si on désire la reproduire, notamment à des fins commerciales.

En France le délit d’usurpation d’identité numérique est passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 d’amende.

 

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