C’est à Lyon que nous avons retrouvé la trace de Claudius Regaud. Plus exactement auprès de l’un de ses arrières petits cousins Jacques Regaud qui fut interpellé par notre appel téléphonique mais heureux de pouvoir évoquer la mémoire d’un membre de sa famille aussi célèbre. » Si la commune de Gérardmer commémore la mémoire de Claudius, faites moi signe je viendrai pour l’occasion. Ce sera pour ma famille un moment chargé d’émotion » commente le lyonnais qui nous a gentiment dirigé vers Françis Regaud, le petit fils de Claudius qui demeure à Couzon au Mont d’Or, là même où le médecin est décédé et enterré en 1940. » soit 6 ans avant ma naissance » concède le descendant direct du chercheur français qui comprend rapidement le pourquoi de notre coup de fil. « En effet, mon grand père travailla plusieurs années à Gérardmer pendant la guerre 14-18 avant de se faire connaitre pour ses recherches biologiques sur les applications médicales des rayons avec Marie Curie, mais aussi sur les traitements du cancer. Malheureusement je ne l’ai pas connu sauf par l’intermédiaire de ma grand-mère et de mon père Jean qui lui consacra un ouvrage en 1982″.
Un livre malheureusement épuisé mais que l’on peut encore trouver sur les réseaux sociaux. A la question : est ce que vous entretenez la mémoire de votre grand père ? Très concerné il rétorque rapidement » bien sûr, j’habite même sa maison de campagne à Couzon où il passa la fin de sa vie avec son épouse qui est décédée en 1964. Son nom est très présent dans la ville, une stèle lui a été érigée en 1970 sur la place de la république même s’il évolua une grande partie de sa vie à Paris. Mais vous savez, je ne sais pas grand chose sur mon grand père en tant qu’homme. Il n’y a pas eu de transmission orale comme dans certaines familles et je pense que tout a été dit dans le livre écrit par mon père (Claudius Regaud ex éditions Maloine Paris). Ce que je peux assurer c’est qu’il avait un vrai esprit scientifique, qu’il était très humble et qu’il était à la recherche permanente de fonds pour avancer dans ses recherches. La famille était très économe, rien n’était gaspillé et tout gravitait autour des travaux de Claudius ».
Au delà du médecin, c’est l’homme qui nous intéresse. Nous s’en saurons pas plus, Francis Regaud n’a malheureusement pas côtoyé son aïeul, père de 4 enfants. « Je l’ai vu s’exprimer pour la première fois tardivement dans une archive cinématographique de chez Pathé datant de 1933 « conclut-il » si sa mémoire est une fois encore honorée comme c’est le cas à Toulouse avec le Centre de Recherche sur le cancer, ou à Paris avec la partie hospitalière de l’Institut Marie Curie qui porte son nom, je ferai le déplacement jusqu’à Gérardmer avec forcément une grande émotion doublée d’une grande joie« ….Alors votons Claudius Regaud et attendons avec impatience les documents que son petit fils doit nous faire parvenir !
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