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dimanche 10 novembre

Le Tilleul a encore quelques beaux jours devant lui

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Problème : le tronc du tilleul est creux. Alors non, il n’y a pas de béton au centre, ni rien d’autre d’ailleurs, cela risquerait d’endommager encore plus son ossature !

L’ONF procède actuellement à de nouveaux travaux de mise en sécurité du tilleul de la place du même nom après une expertise approfondie de l’arbre légendaire de la perle des Vosges. Après cette opération qui prendra deux journées, sauf accident il sera reparti pour au moins 3 ans.

Rappelons brièvement que le tilleul gérômois est tout de même le seul arbre ds Vosges labellisé « arbre remarquable de France » et surtout qu’il constitue un véritable patrimoine naturel et culturel qui mérite respect et protection afin de le transmettre aux générations futures. Néanmoins, ce dernier a largement subi les outrages du temps, de la foudre même, et il commence sans doute à aspirer au repos éternel…

« Nous avons réalisé une expertise approfondie de l’état sanitaire et biomécanique de l’arbre en novembre 2014 à l’aide des dernières technologies en matière de localisation et de quantification non destructives. La sève continue de passer, il continue à faire de la photosynthèse, on le voit très bien pendant les beaux jours d’ailleurs. L’état sanitaire est donc bon. Mais il n’est plus capables de fabriquer des bourgeons et de nouvelles branches pour se consolider. Le problème est plus d’ordre mécanique : on ossature interne se dégrade. Son tronc est creux et fragilisé », explique l’experte de l’ONF Sylvie Verdier-Faussurier.

Et de poursuivre : « Nous allons pourtant prolonger la vie de cet arbre exceptionnel même si certains auraient déjà préconiser un abattage. Pour se faire, nous posons une jauge au niveau de la fissure qui nous permettra de surveiller chaque année l’évolution de l’arbre. Et comme préconisé par le rapport d’expertise, les élagueurs arboristes de l’ONF procèdent à la pause d’un double haubanage au sein de la branchaison pour limiter les torsions et mouvements malveillants des branches charpentières ».

Représentants de la Municipalité et experts de l’ONF étaient sur le site ce mardi

Un système qui permettra de réduire très fortement les risques de rupture sur cette zone de centre ville fortement fréquentée qu’est la place du tilleul. Le premier haubanage sera dynamique et composé de cordes, quant au second il sera statique est composé de câbles en acier. Une équipe de 3 élagueurs procède actuellement à la pause qui nécessite deux journées de travail sous l’œil avisé de l’agence travaux de l’ONF et de Thierry Besnard.

Une solution qui tiendra donc au moins trois ans, délais après laquelle une nouvelle expertise devra être réalisée. Mais l’ONF comme la Ville de Gérardmer ne sont pas spécialement optimistes : « Il y a eu une étude de faites et elle a aussi révélé des risques que nous ne pouvons pas ignorer. Nous allons mettre tous les moyens en œuvre que les experts de l’ONF nous offrent, mais toute chose a une fin, et une fin c’est aussi un début », commentait ainsi l’élu Pierre Imbert, adjoint à l’urbanisme et au patrimoine foncier communal. 

Car il y aura sans doute un commencement après la fin du tilleul : « En parallèle, nous avons effectué une récolte de graines et voyons avec l’INRA ce qu’il est possible faire pour préparer la descendance de cette arbre et d’une certaine manière pouvoir le cloner grâce à des rameaux. Nous pourrons ainsi conserver son patrimoine et le replanter… », explique Sylvie Verdier. Bonne nouvelle non ? Vous pourrez alors vous exclamer : « Le Tilleul est mort, vive le Tilleul !! »

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