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vendredi 22 novembre

J-P Didierlaurent : les mots pour ciment

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Lorsque l’on a la chance d’avoir des écrivains à deux pas de chez soi, on aurait tort de ne pas en profiter. A plus forte raison lorsque la nouvelle réaliste et la nouvelle fantastique sont alignées au programme de Français , comme le spécifiait Sylvie Douchain, professeure de la matière en question au collège de la Haie-Griselle.

Jean-Paul Didierlaurent

Avec l’appui des responsables du CDI de l’établissement, cette dernière a donc chaque année le plaisir de faire participer ses élèves de 4ème 1 à une rencontre littéraire en compagnie de Davy Arturo dans le cadre du Festival du Film Fantastique. Ce fut à nouveau le cas en janvier dernier, mais cette fois on en restera pas là puisque ce jeudi, les collégiens avaient le plaisir de recevoir la visite de Jean-Paul Didierlaurent, écrivain voisin de la Perle des Vosges puisqu’originaire de La Bresse.

« Dans le cadre du programme des classes de 4ème, les lecteurs les plus motivés parmi mes élèves ont lu le roman de Jean-Paul « Le liseur du 6h27 » et les autres ont lu sa nouvelle intitulée « Brume » qui a d’ailleurs été récompensée par le prix « Hemingway ». Aujourd’hui, lors de cette rencontre, la classe a préparé une petite série de questions en rapport avec ces deux œuvres, mais aussi avec le métier d’écrivain », explique Sylvie Douchain.

Pour ceux qui n’auraient pas encore entendu parler du premier roman de Jean-Paul Didierlaurent, rappelons que « Le liseur du 6h27 » est un comte moderne relatant l’histoire d’un jeune homme relativement discret travaillant au pilon où il est chargé de détruire des livres invendus à l’aide d’une énorme broyeuse. Sensible à la lecture, se sentant coupable de réduire en poussière ces ouvrages, il sauve régulièrement quelques feuillets d’une mort certaine qu’il lit chaque matin aux passagers du RER qu’il emprunte pour aller au travail. Une manière pour lui d’expier ce pêché

Mais un jour, dans ce même métro de 6h27, le liseur trouve une clé USB contenant des extraits littéraires appartenant manifestement à une femme qu’il va tenter de retrouver. « C’est une sorte de quête qui a pour ciment les mots. Chaque personnage a d’ailleurs un rapport particulier aux mots. Ce sont des personnages cabossés par la vie, ordinaires, mais caricaturaux, qui ont chacun leur(s) particularité(s), ce qui en fait des personnages extraordinaires malgré eux », explique Jean-Paul Didierlaurent.

Des personnages magnifiquement travaillés, par l’auteur, parfois improbables et qui contribuent largement à la richesse de ce roman tout public et relativement court, ce qui n’est pas surprenant pour un spécialiste de la nouvelle. Jean-Paul Didierlaurent garde cette culture de la phrase et du mot juste, de cette apparente sobriété qui cache une subtilité certaine…

Quant à « Brume », que dire pour ne pas vous gâcher la lecture de cette excellente nouvelle à la géniale chute ? Qu’elle a pour théâtre une maison de retraite, histoire de vous endormir et que sa lecture est comme une friandise : le plaisir est court mais intense, donc n’hésitez pas une seconde à goûter et foncez acheter le paquet entier si vous avez aimé. Le paquet ? « Le liseur du 6h27 » bien entendu, ainsi que la compilation des prix « Hemingway » où Jean-Paul partage l’affiche avec d’autres auteurs.

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