Source : AFP.
Jean-François Jalkh, vice-président et responsable des questions juridiques au Front national, a été mis en examen cette semaine dans l’enquête sur le financement de campagnes électorales du parti, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes. Le 21 mars 2010, il était élu conseiller régional de Lorraine, en étant tête de liste du Front national dans le département des Vosges.
Premier cadre-dirigeant du FN mis en examen, Jean-François Jalkh l’est en tant que secrétaire-général de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen. Le député européen a été mis en examen pour escroqueries, abus de confiance et acceptation par un parti politique d’un financement provenant d’une personne morale, en l’occurrence la société de communication Riwal, a précisé une source proche du dossier confirmée de source judiciaire. Ces délits sont susceptibles d’avoir été commis lors des législatives de 2012.
Jean-François Jalkh a réagi à l’AFP
«Il n’y a eu à aucun moment une intention frauduleuse de notre part», «ce dispositif a été exposé à la commission des comptes de campagne qui l’a validé. On ne peut à aucun moment conclure que les pouvoirs publics ont été dans l’ignorance du dispositif. L’abus de confiance et l’escroquerie ne peuvent donc être caractérisés», a réagi Jean-François Jalkh, sollicité par l’AFP.
C’est la huitième mise en examen dans ce dossier après notamment un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, dirigeant de Riwal, qui conçoit et réalise l’essentiel des documents de propagande électorale du FN.
Les enquêteurs soupçonnent des responsables de Jeanne et de Riwal d’avoir mis en place un système frauduleux d’enrichissement et de financement politique illégal avec de l’argent public. Jeanne et Riwal sont les deux personnes morales mises en examen dans le dossier.
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