(texte Laurence Deny)
Le conseil municipal votait jeudi soir le PLU après sa mise à enquête publique.
Ou plutôt cette parodie d’enquête publique…
Plusieurs remarques jointes au registre d’enquête publique alertaient sur le mitage, les risques de sur-densification, la construction en limite de forêt qui va aboutir à son recul (les arbres poussent et les habitants font couper les arbres trop proches de leurs constructions). Ces remarques ont fait l’objet d’un avis très favorables du commissaire enquêteur qui a même mentionné très justifiées pour certaines.
La commission communale chargée du dossier a éludé par une réponse bateau. Et le conseil de ce soir va voter un projet déjà ficelé. Pour faire vite, sans avoir besoin de réfléchir.
Pourquoi ne pas avoir établi une projection de toutes les constructions qui pourront se faire avec ce règlement permissif qui laisse la porte ouverte aux promoteurs immobiliers peu scrupuleux. Les moyens informatiques modernes permettent une telle simulation.
De plus, une remarque portait sur le bien vivre ensemble et les questions d’ensoleillement.
La proposition faisait référence à une méthode mise en place pour favoriser la bonne entente avec le voisinage, en matérialisant sur le terrain le volume qui sera occupé par la future construction :
« Le candidat à la construction plantait des poteaux et rubans délimitant dans l’espace le toit de son projet. Ils restaient en place plusieurs mois, et provoquaient ainsi les réactions de ses voisins et villageois. Dès lors son projet était accepté ou invité à être déplacé de quelques pieds, ou un peu pivoté ou encore modifié dans ses hauteurs….. »
La réponse de la commission est lapidaire : les éléments de droit privé sont régis par le code civil.
La proposition était faite pour éviter les conflits avant de construire.
La réponse est : laissons construire, les tribunaux sont là pour régler les conflits.
Que sont devenus les slogans socialistes : le vivre ensemble, la démocratie participative, etc…
Paroles, paroles, paroles. Encore des mots toujours des mots. Les mêmes mots…
Laurence Deny
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