Vendredi soir, le Préfet des Vosges avait programmé un exercice dit « Nombreuses Victimes » ou NOVI sur le site gérômois de la Mauselaine. Une opération destinée à tester la chaîne de secours et le Système d’Information Numérique Standardisé (SINUS) destiné à suivre et identifier les victimes d’un accident ou attentat.
Rendez-vous le parking du domaine skiable alpin vendredi soir pour les forces de Gendarmerie, les Sapeurs pompiers ainsi que la Croix Rouge et la Protection Civile qui ont pris part à cet exercice de terrain dont le scénario anticipait un accident impliquant de nombreuses victimes provoquées par une voiture percutant la foule massée à l’occasion d’un festival rassemblant 3 000 personnes. On ose imaginer le désastre, mais malheureusement, mieux vaut prévoir le pire…
Il faut savoir que le dispositif Orsec-Novi (Organisation de la Réponse de SEcurité Civile) détermine et organise la chaîne de secours médicalisée dans les accidents de matières dangereuses, de trafic routier ou ferroviaire, d’incendie d’immeubles ou d’effondrement d’immeubles. Il est déclenché par le Préfet sur proposition des services de secours lorsque le nombre de victimes est supérieur à 10. Le Préfet dirige le Centre Opérationnel Départemental en préfecture qui mobilise les services concernés et active un Poste de Commandement Opérationnel sur le site de l’accident dirigé par le Sous-Préfet des Vosges Yves Camier. Un habitué de la Perle des Vosges et un homme de terrain qui connaissait donc bien les lieux de l’exercice.
Au moment du déclenchement de l’ORSEC-NOVI, le Préfet désigne le Directeur des Secours Médicaux qui constituera le correspondant privilégié du commandant des Opérations de Secours, en l’occurrence Thibault Dupuis, rattaché au poste de Commandement Opérationnel. Pas une mince affaire, car sur une opération de grande envergure tel que l’exercice organisé à la Mauselaine, ce sont tout de même plus de 200 hommes et femmes qui ont été déployés parmi lesquels 150 sapeurs pompiers et 25 gendarmes auxquels s’ajoutent du personnel de la Préfecture et des représentants de la croix Rouge, de l’ARS ainsi que de l’ADPC (Protection Civile).
Pour en revenir au SINUS, notons que l’exercice NOVI a notamment permis aux services d’état major interministériel de la zone de défense et sécurité Est de procéder à un test et une démonstration de cet outil. Il se présente sous la forme de bracelet et de fiche médicale établissant une connexion en temps réel et indiquant l’hôpital de destination d’une victime à partir de données simplifiées. Ce dispositif fiabilise la remontée et le traitement des informations indispensables au suivi des victimes. Il permet d’établir rapidement un bilan chiffré proche de la réalité et de classer ces données par spécificités : tranches d’âges, sexe, nationalité, domicile, lieu d’hospitalisation, etc. Bref, un gain de temps et d’efficacité précieux lors d’événements tragiques que l’on souhaite de tout cœur éviter.
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