Si, aujourd’hui, il est un domaine en pleine expansion, c’est bien celui de la toxicologie appliquée à l’expertise judiciaire ! Le docteur Christophe Petit, spécialisé en criminalistique est à la tête de l’unique laboratoire d’expertises judiciaires du grand est situé à Epinal, sur la zone d’activités du Saut-le-Cerf.
Charlotte sur la tête, mains gantées et masque sur le visage, le docteur Christophe Petit découpe méthodiquement un morceau de pansement souillé. Il s’agit d’un pansement découvert lors d’un cambriolage dans une voiture en Moselle. Il y a du sang sur le pansement. Le profil ADN sera comparé aux prélèvements effectués sur les suspects pour peut-être retrouver l’auteur des faits.
Les diagnostics sont effectués à la demande de la police, de l’instruction judiciaire ou de la gendarmerie. Le laboratoire Analysis Expertise est installé à Epinal depuis 2007.
ADN, stups et médicaments
Les objets qu’il analyse sont nombreux et variés. En ce moment il a un diable par exemple, mais il s’agit souvent de draps dans les affaires de viol pour trouver des traces de spermes. « Il arrive que dans une affaire on ait une cinquantaine d’objets à analyser » explique Christophe Petit. Mais la plus grande partie du travail reste les analyses toxicologiques avec les échantillons sanguins de conducteurs sous l’emprise d’alcool ou de produits stupéfiants.
« Le laboratoire est aussi sollicité pour les identifications de morts suspectes. On recherche alors la prise de médicaments. On va effectuer des analyses sanguines, gastriques mais aussi de l’urine et de la bile. Le délai est donc beaucoup plus long » atteste le directeur du laboratoire.
Christophe Petit, pharmacien, est titulaire d’un DESS en criminalistique et spécialisé en biologie moléculaire. La structure a même reçu une accréditation pour les tests génétiques le 1er septembre dernier. Aujourd’hui le laboratoire spinalien est appelé de toute la France pour effectuer des analyses d’empreintes génétiques ou des tests de stupéfiants ou d’alcool !
La structure réalise entre 300 et 400 expertises toxicologiques par semaine et 10 à 15 dossiers d’analyse d’empreintes génétiques.
C.K.N.
0 commentaire