Gwenaël Stamm est le nouvel artiste à exposer à la MCL de Gérardmer, ou plutôt à installer dans la galerie de la maison jusqu’au 15 décembre prochain, dimanches compris.
Originaire de Bruyères où il est d’ailleurs de retour, Gwenaël Stamm a évolué pendant une dizaine d’années à Strasbourg. C’est dans la cité alsacienne qu’il a notamment fréquenté la faculté d’Arts Plastiques ainsi que l’Atelier des Arts Déco. Un parcours qui l’a amené à avoir une résidence au Canada, aventure qui s’est prolongée pendant près de trois ans durant lesquels il a régulièrement fait la navette entre la France, l’Amérique du Nord et l’Europe, sans oublier un passage en Corée du Sud.
Une longue et belle expérience durant laquelle il s’est notamment intéressé (et c’est encore le cas aujourd’hui) au paysage comme appartenance à un territoire et comme s’inscrivant dans un contexte. Cette installation est donc d’une certaine manière un échantillon de cette démarche perpétuelle qu’il entreprend avec passion, appétit et versatilité. « Certaines pièces aujourd’hui ré-installées font partie d’un projet mené à Strasbourg en collaboration avec la Ville avant la destruction de la tour 33 de la Meinau », précise l’artiste.
Une expérience qui lui a aussi permis d’explorer l’avant, le pendant et l’après en occupant ponctuellement une des salles de la tour. L’idée était également de rentrer en contact avec la population. Le résultat est ce mix qui lui est propre, oscillant entre dessin, mélange des matières, plaques d’aluminium découpées dont ressortent des silhouettes, sculptures, assemblages, photographies et vidéo même. L’idée est de (re)créer un univers fictionnel avec chaque installation en prenant compte du lieu qui est investi. Pour cela, Gwenaël Stamm s’appuie sur ses productions, du son, de l’image, de l’éclairage, de la couleur ou de l’absence de couleur, des paysages…
Un paysage perçu également à travers une démarche, celle d’aller le scruter, de s’en imprégner. On retrouve également dans cette installation une présence animale assez forte, domestique ou sauvage, qui s’affronte, se confronte… ou s’associe. « Certaines pièces sont issues d’un travail que j’avais effectué sur le brame du cerf, animal finalement devenu presque diurne par la force de l’Homme qui est venu tout chambouler », ajoute l’artiste. Encore une fois, le contexte est essentiel dans sa démarche, « le matériau de sa réflexion ».
Une dernière partie est enfin consacrée aux « Vanités ». Une série qui a été réalisée suite à l’invitation d’une amie de Gwenaël Stamm qui apprécie ce genre de collaboration. « Cela pose aussi la question de l’art, de la vie de l’artiste, des artistes, qui est aussi d’échanger, de mélanger, de confronter ». C’est donc tout un univers qui vous attend à la galerie de la MCL jusqu’au 15 décembre prochain… Le « territoire » de Gwenaël Stamm.
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