Avec les Rencontres du Ciné, les sorties cinéma c’est aussi le jeudi. A vrai dire, c’est même toute la semaine et
c’est ça qu’on aime.
Jeudi il y avait donc de quoi faire au cinéma du casino où la journée avait bien débuté avec “Desierto”, film du
frère d’Alfonso Cuaron, Jonas Cuaron. On y était pas, mais apparemment, le public est unanime et les professionnels
aussi : vous pouvez y aller les yeux fermés lorsqu’il sortira ! Sur cette journée on évoquera également la présence de
l’équipe du film “Vicky Banjo” avec notamment l’actrice Victoria Bedos dans le rôle principal de cette comédie
signée Denis Imbert.
Une bonne petite toile de fin d’après-midi, légère, rafraîchissante, à l’image de Melle Bedos, talentueuse et tout
aussi accessible, il faut le souligner. A l’heure où Denis Blum rappelait toute la difficulté de faire déplacer les acteurs
et les actrices aux Rencontres, le sourire et le naturel de Victoria n’en avaient que plus de valeur et de saveur.
Pétillante, pleine d’énergie, elle rayonne dans “Vicky Banjo” , bien appuyée par un casting aux petits oignons…
Ça le fait comme on dit !
Ça le fait aussi, la présence et le film d’Elie Chouraqui, venu avec son jeune fils César qui incarne le déporté David
Wagner dans ‘L’origine de la violence” . Un excellent film dont nous ne vous gâcherons pas le suspense, le synopsis
est bien suffisant pour vous planter le décors. Pas grand chose à enlever dans ce long métrage impeccable jusque dans sa bande originale. Une film essentiel pour son réalisateur :
« C’est un film fort, qui dans ma vie d’homme a beaucoup compté. C’est aussi un film “somme”, qui parle de la famille et que je n’aurai sans doute pas pu faire si je n’avais pas eu tous mes enfants » .
Le film est de fait axé sur un secret de famille et une quête identitaire du héros Nathan Fabre interprété par Stanley Weber. Une quête qui va le plonger dans une époque sombre, la plus sombre, celle de la 2de Guerre et des camps de concentration. Il devra en plus faire face au mutisme de son père et l’absence de sa mère pour mener ses recherches. Histoire d’amour et horreur s’entrechoquent, banalité et absurdité se croisent.
Elie Chouraqui disait : « On ne peut rien construire dans le présent sans comprendre le passé » . Il a ô combien raison et son film est admirable sur ce point. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire est que si vous avez déjà tout compris depuis longtemps, vous n’aurez peut-être pas envie d’aller dans une salle obscure pour voir une réalisation dont le thème peut paraître redondant. A vous de voir ce que vous attendez d’une séance de ciné en somme. En revanche, si cette période de l’Histoire vous passionne, là aussi, foncez dans les salles de ciné dés le 27 avril prochain !
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