L’association Lorraine Qualité Environnement a décerné à la Commune de Gérardmer pour la Maison de la Musique le prix bâtiment durable 2016 dans la catégorie réhabilitation. Une nouvelle récompense pour ce travail d’équipe, ce projet participatif ambitieux issu d’un programme exigeant.
Les qualificatifs ne manquent pas pour la Maison de la Musique de Gérardmer qui est régulièrement visitée par des émissaires d’autres collectivités, des professionnels ou encore la presse spécialisée. Preuve que le résultat est définitivement à la hauteur des espérances de Municipalité, du cabinet d’architecte et des usagers. Il faut dire que le train était sur de bons rails dès le début puisque le chantier avait été lauréat PREBAT en 2010, une distinction qui récompense des projets performants en matière de dépense énergétique.
Puis en 2013, année de la livraison ainsi que de l’inauguration des lieux à l’occasion de la Fête de la Musique, le bâtiment se distinguait lors des 4èmes Trophées Habitat & Bois, recevant ainsi le prix « Transformation de l’existant » pour avoir réhabilité une ancienne école primaire des années 50. Rappelons ainsi que la Maison de la Musique est composée de 736 M² de réhabilitation pour 468 M² de neuf. On précisera également que cette même année, la Station de ski de La Mauselaine recevait elle aussi un prix dans la catégorie « Bâtiments publics et tertiaires grands espaces » . 2 projets qui faisaient donc un usage exemplaire du bois en Perle des Vosges.
Enfin, la Maison de la Musique est une fois de plus à l’honneur avec l’obtention, en avril dernier, du prix Bâtiment Durable 2016 dans la catégorie « réhabilitation » . Un prix qui a une saveur particulière car il met désormais en concurrence des constructions sur l’ensemble de la Grande Région. « C’est un prix basé sur l’environnement et la réhabilitation et le jury se penche généralement sur des bâtiments qui ont déjà un peu vécu pour voir comment ils évoluent dans le temps, comment ils se comportent, c’est important » , précise François Lausecker, architecte responsable du projet avec Noémie Madika, tous deux ravis d’avoir participé à cette aventure.
« Nous avons été plus loin que prévu »
« C’était un programme exigeant, suivi par les élus et les services techniques de la mairie, mais aussi un chantier très intéressant où nous avons travaillé en équipe, et pas uniquement sur la partie énergétique, c’est bien de le rappeler. Nous avons également travaillé avec le directeur de l’école sur l’aspect phonique, notamment au niveau de l’auditorium » , ajoute François Lausecker. Mais c’est vraiment en matière de dépense énergétique que les résultats sont les plus spectaculaires. « Nous avons même été plus loin que prévu en divisant par deux la contrainte de la Réglementation Thermique (RT) 2005, soit à peu près l’équivalent de la RT 2012. (…) Le bâtiment est quasiment au niveau du passif, toutes consommations d’énergies confondues » , constate Pascal Groscolas des services techniques de la Ville.
Ce résultat n’a pas été obtenu par hasard. Tout d’abord il y a une isolation thermique extérieure importante (30 cm) faite de bois combiné à l’isolation phonique du bâtiment. A cela vient s’ajoutent des pompes à chaleur par géothermie avec 8 forages et une ventilation double flux. 200M² de panneaux solaires ont été installés et complètent une conception bio climatique des lieux avec une surface vitrée moindre sur la face Nord et un vitrage performant. Et pour conclure, une gestion technique centralisée au niveau du chauffage et de l’électricité avec des programmes horaires et une surveillance pointue de la consommation effectuée deux fois par jour désormais. « Cela permet des interventions rapides en cas de problème » , explique Pascal Groscolas.
Un interface est même mis à disposition du directeur de l’école de musique afin qu’il puisse lui aussi gérer la consommation du bâtiment en fonction de son occupation. Pas de gaspillage d’énergie, vous l’aurez compris, c’est essentiel sur ce type de projet qui était un peu plus onéreux au départ mais mise clairement sur le long terme et fera écho à la semaine du développement durable qui aura lieu du 30 mai au 5 juin prochain.
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