Cinquante migrants de la jungle de Calais sont arrivés ce mercredi après-midi, au centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Monthureux-sur-Saône. Au total, une centaine de réfugiés a été accueillie dans les Vosges.
Les migrants ont été accueillis par Christian Michel, directeur de l’ADOMA Vosges, Gilles Furno, le directeur d’établissement du Grand-Est d’ADOMA, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, Préfet des Vosges et par le maire de la commune, Raynald Magnien-Coeurdacier. L’antenne de Vittel – Contrexéville de la Croix Rouge était également présente pour l’accueil des réfugiés. Les cinq bénévoles leur ont servis boissons chaudes, gâteaux et un kit « hygiène et bien-être ».
« Accueillir ces personnes fuyant les guerres et les persécutions, c’est avant tout répondre à un objectif humanitaire, celui de leur mise à l’abri. » explique Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, Préfet des Vosges. « Cet accueil relève aussi de la solidarité nationale et comme d’autres territoires, notre département doit répondre à cet impératif.«
L’ancienne gendarmerie de Monthureux-sur-Saône a subi des travaux de rénovation durant toute la semaine afin d’accueillir cette cinquantaine de réfugiés. 45 Soudanais, 5 Érythréen et un Tchadien, se sont donc installés dans cette structure. Cette mise à « l’abri » sera temporaire et elle doit permettre aux acteurs associatifs d’aider les migrants à constituer un dossier de demande d’asile. Il sera procédé ensuite à leur réorientation dans le dispositif d’hébergement déjà existant, dédié aux demandes d’asiles.
Le CAO des Vosges, situé sur trois sites (Épinal, Saint-Dié-des-Vosges et Monthureux), est géré par l’ADOMA. Outre un accompagnement administratif, il sera proposé à ces personnes un soutien sanitaire et social.
Pour Abdelhafiz, le seul réfugié Tchadien arrivé aujourd’hui à Monthureux témoigne, « Être à Calais c’était vraiment dur, je n’y suis resté que neuf jours, mais c’est très difficile de vivre là-bas. » Ce jeune homme de 23 ans, a dû quitter son pays suite à des problèmes avec la police Tchadienne. « Je n’ai pas de famille en France, mais j’ai quelques connaissances ici. » explique Abdelhafiz. « Quand nous sommes partis ce matin de Calais, on ne nous a pas dit où nous allions, le voyage était un peu long, mais je suis content d’être ici.«
A.J.
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