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dimanche 22 septembre

« Et si on parlait des Lacs ? » : ils sont fatigués mais pas encore morts

Les 3 lacs du secteur doivent "retrouver leur résilience"

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Jeudi après-midi, les élèves ingénieurs d’AgroParisTech du centre de Nancy avaient invité le public à la restitution finale de leur projet pédagogique intitulé « Et si on parlait des lacs ». Restitution qui a pris la forme d’une conférence – débat à la MCL de Gérardmer. A l’inverse des eaux de certains bassins versants du secteur, le bilan est limpide : les lacs de Gérardmer, Longemer et Retournemer sont en mauvaise santé mais il n’est pas trop tard pour « les soigner » !

un public venu nombreux à cette conférence-débat à la MCL de Gérardmer

un public venu nombreux à cette conférence-débat à la MCL de Gérardmer

Chaque année, les élèves d’AgroParisTech en fin de cycle et donc en 3ème année se lancent dans un projet réel dans le cadre de leur module sur les bassins versants et les ressources en eau. Les sites étudiés sont différents pour chaque promo : « l’an dernier, nous avions été dans le Vaucluse, il y a deux ans dans les Ardennes, dans le Gard également. Les sujets son très variés et la démarche vise à apporter des solutions pour améliorer le fonctionnement du ou des bassins versants étudiés » , précise Philippe Durand, enseignant qui encadre ce projet pédagogique.

Cette année, ces étudiants spécialisés dans la Gestion des Milieux Naturels ont porté leur attention sur la Vallée des Lacs. Ils avaient donc un peu plus d’un mois pour mener à bien leur mission et sont donc partis 3 semaines sur place, logés au centre du Herbau à Gérardmer. « Le groupe est composé de 27 élèves dont une bonne moitié provient d’ArgoparisTech Nancy et l’autre provient de différentes écoles comme Montpellier, Clermont-Ferrand, Angers etc. »  explique Olivier Billaud, chef de projet. des élèves de tous horizons intègrent en effet régulièrement le cursus.

« Les lacs ont un fort potentiel touristique et donc de nombreuses activités à concilier avec un bon fonctionnement écologique. De nombreuses études ont déjà été réalisées sur le sujet par des acteurs locaux. elles ont en quelque sorte servi de cadre au projet et la première étape de notre démarche a été de rassembler ces connaissances » , ajoute Olivier Billaud. Près de 200 documents ont été passés à la loupe et cette étude a été couplée avec une analyse sociologique réalisée notamment pendant les trois semaines de présence du groupe sur place. Les étudiants ont été à la rencontre des riverains, des élus, des socio-professionnels, de certaines associations ou encore de membres du personnel technique de différentes structures.

Les élèves ingénieurs se sont succédé sur la scène de la MCL à l'occasion de la restitution de leur projet pédagogique et éclogique

Les élèves ingénieurs se sont succédé sur la scène de la MCL à l’occasion de la restitution de leur projet pédagogique et écologique

Une étape primordiale pour tenter de « ne pas manquer des choses« , car le but final était d’établir un diagnostique et surtout des plans d’action en concertation et avec l’aval de la population locale. C’est le fruit de leur travail que le public a donc pu découvrir à la MCL. un diagnostique qui révèle tout d’abord que les trois lacs sont en mauvaise santé : « Ils ne fonctionnent plus naturellement. Les lacs étouffent, manquent d’oxygène. Leur apport en sédiments est bien trop élevé en raison d’écoulement trop rapide notamment. Il y a aussi un déséquilibre au niveau piscicole entre les prédateurs et les proies » , résumera l’un des jeunes intervenants.

Pour agir, envisager la problématique sur le long terme et faire en sorte que les lacs retrouvent leur résilience, le groupe d’étudiants a dégagé quatre points essentiels auxquels il faut bien entendu ajouter la gestion de la pollution : le premier est une attention à porter sur les cours d’eau et deltas qui alimentent les lacs et leur apportent justement ces fameux sédiments dont ils sont « gavés » . Le second porte sur les herbiers des lacs qui sont en baisse et qui sont essentiels pour l’oxygénation notamment. Le troisième point porte sur le marnage des lacs qui est, semble-t-il, trop faible selon l’étude menée. marnage dont ont besoin les herbiers et qui influe sur l’érosion des berges par exemple.

Enfin, le dernier point porte sur la gestion piscicole, actuellement déséquilibrée en dépit des gros efforts des bénévoles des sociétés de pêche, entre autre pour le maintien de la truite dont la population n’est pas au mieux. Ces quatre points et les pistes proposées par le groupe d’étudiants ont été présentés au public et ont fait l’objet d’un débat, parfois passionné, mais aussi de remarques pertinentes de la part de l’audience. ce qui est certains, c’est qu’il n’est pas trop tard pour continuer à mettre en place de nouveaux dispositifs afin de « soigner » les trois lacs qui, depuis une cinquantaine d’années, respirent de moins en moins la santé.

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