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vendredi 20 septembre

Un mois de février parmi les plus doux depuis 1946

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tempes-graphAprès un mois de janvier très froid (2,1 degrés de déficit), février 2017 a été diamétralement opposé avec une grande douceur présente quasiment tout le mois, plaçant ce mois parmi les plus doux depuis 1946, selon Frédéric Decker de MeteoNews.

La douceur arrivée fin janvier s’est poursuivie durant ce mois de février quasiment sans discontinuer à l’exception d’un court épisode froid, du 9 au 12. Pas de record en dehors de quelques nuits exceptionnellement douces dans le sud-ouest, mais une douceur modérée très durable.

La température moyenne nationale, calculée sur une grosse centaine de stations, atteint 8,3 degrés, valeur nettement supérieure à la normale qui est de 5,7 degrés sur la période 1981-2010. Un mois a connu la même température moyenne, 2002, et quatre ont été encore plus doux : 1966 (8,4 degrés), 1995 et 2007 (8,6 degrés) et surtout 1990 largement devant avec 9,9 degrés ! Contrairement à février 1990 ou 2014, quelques rares gelées se sont produites au cours de ce mois de février 2017. Le minimum du mois en plaine a été atteint le 14 à Colmar avec -7,7 degrés. A l’inverse, le maximum absolu a été de 22,1 degrés le 22 à Perpignan.

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Quant à la moyenne de l’hiver météo (1er décembre au 28 février), elle est conforme à la normale avec 5,8 degrés au lieu de 5,6 degrés. Malgré un mois nettement déficitaire (janvier), l’excédent de février a largement compensé cette perte thermique.

Un peu plus de pluie en février, un hiver sec.

La pluie est revenue en février après une sécheresse difficile ces derniers mois. Enfin presque : avec 56 mm en moyenne nationale, la France connaît une pluviométrie de saison face aux 55 mm qui représentent la normale du mois sur la période 1981-2010. La fin du mois a quelque peu sauvé les meubles au retour d’un courant dépressionnaire bien établi. Istres est la ville qui a reçu le moins d’eau (11,8 mm), et c’est au Mont Aigoual que les précipitations ont été les plus importantes avec 269,2 mm. En plaine, Bastia détient la valeur la plus forte avec 127,5 mm.

L’hiver dans son ensemble a été très sec : 115 mm de pluie en moyenne sur l’hexagone pour une normale de 199 mm, soit un important déficit de 42%. Deux hivers ont été encore plus secs : 1948/49 avec 99 mm, et surtout l’hiver 1991/92 avec 89 mm seulement ! Nouveau record de sécheresse en revanche sur les huit derniers mois, depuis juillet 2016, avec 357 mm de précipitations sur notre pays pour une moyenne de 522 mm, soit 32% de déficit. L’ancien record sur la même période était 377 mm entre juillet 1988 et février 1989. Il faut espérer des précipitations excédentaires ces prochains mois pour limiter la sécheresse, au moins en surface. En revanche, une sécheresse de profondeur potentiellement importante sera à craindre
au printemps et en été, la recharge ayant été très faible ces derniers mois.

Manque de soleil en février.

Après deux premiers mois d’hiver particulièrement ensoleillés, février a déçu les fans de statistiques et de records. Avec 96 heures de soleil en moyenne nationale, le déficit atteint 13 heures ou 19%. Ce déficit assez réduit maintient l’hiver assez nettement au-dessus de la normale avec 317 heures d’ensoleillement en France au lieu de 274 heures en temps normal, grâce notamment aux 119 heures records de décembre dernier. L’excédent saisonnier atteint 16%. Le record reste loin devant avec 363 heures durant l’hiver 1948/49.

A noter par ailleurs trois tempêtes successives en début de mois, faibles à modérées, et des coups de vent en toute fin de mois, accompagnés d’orages précoces, de grésil et de grêle sur de nombreuses régions. La neige a été très discrète, y compris en montagne où elle n’est revenue qu’au cours des derniers jours.

Un mois de février particulièrement doux, rattrapant le froid marqué de janvier. Dans son ensemble, l’hiver est de saison côté thermomètre, mais très sec et bien ensoleillé. La sécheresse, récurrente depuis juillet 2016, prend des proportions inquiétantes, d’autant que l’éveil très proche de la végétation ne permettra plus la recharge des nappes phréatiques d’ici une ou deux semaines seulement. Une année 2017 probablement marquée par une sécheresse potentiellement difficile, surtout si des nouveaux déficits pluviométriques interviennent ces prochains mois.

Frédéric Decker, MeteoNews SA, mardi 7 mars 2017, 10 heures 00.

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