Dans le cadre des activités de vacances de Printemps proposées par le secteur jeunes de la MCL de Gérardmer, les enfants ont pu participer au projet « Manger Local c’est l’Idéal », développé par le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.
Du 10 au 14 avril, 15 enfants de 6 à 12 ans sont allés à la rencontre de producteurs locaux afin de découvrir des produits et échanger avec eux, et s’atteler au travail de journaliste à travers des interviews et la rédaction d’un article.
Le début de la semaine a été animé en partenariat avec l’Association ETC Terra. Deux groupes ont ainsi été formés pour aller à la rencontre de producteurs locaux. Visites dans Gérardmer et ses environs ont été au programme de cette semaine riche en découvertes.
Lundi matin, pour commencer la semaine, nous avons rencontré Nicolas de l’association ETC Terra qui nous a raconté l’histoire de Pépita la banane. A travers cette histoire nous avons appris que manger local était bon pour la santé et pour la planète. Mais est ce possible de manger local à Gérardmer, et de remplir notre assiette de l’entrée au dessert toute l’année ?
Pour commencer notre série de visites nous sommes allés à la ferme des Basses de Cleurie où la famille Géhin fabrique des sorbets et des glaces avec le lait de ses vaches. Soixante vaches à lait sont élevées et produisent deux milles litres de lait par jour. L’essentiel de la production est vendu à la fromagerie BG du Tholy, à dix kilomètres de la ferme, tandis que le reste sert à la fabrication de glaces. Les glaces sont garanties sans colorant et sans conservateur. Les différentes sortes de glaces et de sorbets sont vendues dans un rayon de cent kilomètres, principalement aux restaurateurs mais aussi à la ferme et sur les marchés, directement aux particuliers. Il est donc possible d’acheter des glaces artisanales provenant de moins de vingt kilomètres autour de Gérardmer.
La France, le pays du fromage.
La France est le pays du fromage, on en produit partout et pour ceux qui ne peuvent pas se rendre sur place, dans les fermes, il est toujours possible de trouver les fromages locaux chez différents fromagers. Nous nous sommes donc rendus à la cave au Gérômé, fromagerie à Gérardmer, et nous avons fait la rencontre de Loïc, fromager, affineur, vendeur et préparateur de commandes.
Nous pouvons y trouver 90 fromages différents mais principalement de la tomme, du chèvre semi-affiné, du chèvre frais fabriqué à Rambervillers, du gorgonzola et surtout du munster affiné dans leur propre cave. Ce dernier s’appelle le Gérômé et il est garanti AOP (Appellation d’Origine Protégée). Cette appellation signifie que le fromage a été entièrement produit dans une zone géographique délimitée.
D’où viennent les produits du marché ?
Comment parler de « manger local » sans faire un petit tour au marché ? On y trouve une quantité impressionnante d’aliments dont une partie est produite localement par des paysans, des maraîchers, des boulangers, des fromagers et divers artisans. C’est le cas des bonbons de la CDHV de Plainfaing. Ils fabriquent leurs bonbons avec des ingrédients et arômes naturels à la violette, à la bergamote, à l’eucalyptus et bien d’autres parfums. Délicieux également, le miel du Rucher de Liézey qui fabrique sur place différents miels comme le miel de châtaigne, le plus fort en goût.
D’autres produits proviennent quant à eux de destinations plus exotiques. C’est le cas des olives de M. Touni en provenance de Grèce ou du Maroc. Pimentées, avec ou sans noyaux, il y en a pour tous les goûts. Beaucoup de fruits qui ne peuvent pas forcément pousser localement ont également fait un long voyage : des bananes du Cameroun, des fraises d’Espagne, des tomates du Maroc ou encore des oranges de Tunisie et bien d’autres.
Vous n’y viendrez pas par Hazard
A la ferme du Hazard, Olivier Toussaint, paysan Bio à Gerbépal, élève des poules, des cochons et des vaches pour produire des œufs et de la viande. Dans la serre, des légumes de saison sont également cultivés et la culture de petits fruits permet de produire du sirop et des glaces.
Les produits de la ferme du Hazard sont vendus sur place, aux restaurateurs, dans certaines épiceries Bio, sur les marchés et par le biais d’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Ces circuits de distributions sont courts et privilégient le rapport direct entre producteur et consommateur.
La ferme du Hazard est un parfait exemple de manger local où la production d’Olivier Toussaint peut arriver directement dans notre panier sans passer par un distributeur, un transporteur ou d’autres intermédiaires.
Louis, il a tout compris
Enfin, nous sommes allés à la rencontre de Louis, jeune retraité de la MCL qui élève des poules pour leurs œufs, des lapins pour faire du pâté et des abeilles pour le miel. Il cultive également un potager pour les fruits et légumes.
Louis est l’exemple même du « manger local », de produits locaux puisqu’il cultive et élève lui même une bonne partie de ce qu’il consomme à table. De plus, Louis complète sa petite production par des produits locaux qu’il se procure chez des producteurs du secteur pour une consommation presque exclusivement locale.
A Gérardmer, il est donc possible de manger en grande partie local parce qu’il y a des artisans qui font de la glace maison avec le lait de leur vache, des éleveurs qui élèvent des vaches, des poules pour les oeufs ou des cochons pour la viande. Ces producteurs locaux offrent une grande diversité de produits qui sont de plus en plus accessibles au public. Il suffit de se renseigner sur les points de vente des produits locaux ou d’aller à leur rencontre.
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