Nouveau porte-parole de Convergences Citoyennes Hautes-Vosges, le Saulxuron Pascal Gérardin a adressé un courrier en date du 20 décembre 2017 au préfet des Vosges afin de lui demander de mettre fin définitivement à la communauté de communes des Hautes-Vosges. Selon l’association de type loi de 1901, la CCHV “ne sera jamais une collectivité locale digne de ce nom. Les conditions minimales pour une cohésion constructive dans l’intérêt collectif et communautaire ne sont pas réunies !”.
Pascal Gérardin revient sur les hauts surtout les bas de la CCHV dans son courrier à lire ci dessous.
“Monsieur le Préfet,
Convergences Citoyennes des Hautes Vosges est une association de citoyennes et citoyens dont le but est d’oeuvrer pour les actions d’intérêt général, entre autres.
Depuis quelques mois nous observons de très près l’organisation de la nouvelle Communauté de Communes des Hautes-Vosges. Lors de la création, nous avions émis nos réserves quant à la taille de cette structure et à l’incohérence géographique, historique et culturelle des communes qui la composent. Nous avons dubitativement salué le titre de la une de « Vosges Matin » du 12 janvier 2017 « La guerre des Hauts, c’est fini », après la poignée de main symbolique des maires de Gérardmer et de La Bresse, en haut du col de Grosse Pierre.
Le soir même, la nouvelle structure volait en éclat lors des élections du bureau. Les tractations menées préalablement par certains élus ont abouti : les élus géromois ont été délibérément mis à l’écart des responsabilités majeures. Nous avons rapidement alerté le Président, Monsieur Houot, que l’ambiance basée sur les seules considérations d’ordre bassement politique allait présager de la suite. Sans base solide, la maison ne pouvait pas tenir.
Les élus avaient communiqué sur l’intérêt et l’attrait touristique de la CCHV. En effet, nous habitons une région où l’environnement est propice à un développement touristique intéressant. À peine un mois plus tard, la commune de La Bresse informe la CCHV qu’elle fera cavalier seul dans ce domaine. Où est passé l’intérêt communautaire ?
Le dernier événement majeur date de ce mois de décembre 2017: le cafouillage pour le choix des compétences optionnelles. Les propositions du bureau communautaires ont été rejetées en Conseil Communautaire. Une autre séance est alors programmée et annulée la veille de sa tenue. Tout cela relève bien d’une totale confusion, d’une incompatibilité de travail en communauté flagrante, et d’un certain niveau d’incompétence et d’impréparation.
À plusieurs reprises nous avons interpellé les élus sur diverses questions relatives au projet de territoire, à l’implication des citoyens, aux compétences retenues. Sans réponse, nous avons alors organisé des réunions pour informer nos concitoyens de l’état d’avancement de la collectivité, car le peu d’informations qui filtraient étaient relativement inintéressantes. De nombreux citoyens ont assisté à ces séances publiques, peu d’élus malheureusement.
Si nous vous adressons cette lettre, c’est pour vous demander de mettre fin définitivement à ce qui ne sera jamais une collectivité locale digne de ce nom. Les conditions minimales pour une cohésion constructive dans l’intérêt collectif et communautaire ne sont pas réunies ! Depuis 2014, les élus avancent dans le brouillard total et rien n’évolue. Le quotidien est géré tant bien que mal par le personnel des équipes administratives et techniques en place. Ils ont bien du mérite à travailler dans ces conditions. Comme personne n’a identifié de projet phare, de politique de développement dans aucun domaine, tout est figé depuis plus de 3 ans (sauf les indemnités) et l’avenir ressemble au passé : statu quo.
Nous, citoyens, sommes en droit d’attendre d’une telle collectivité locale des actions de terrain, des projets élaborés démocratiquement en liaison avec les populations et porteurs d’avenir pour notre environnement, pour l’emploi, pour le social, pour la culture. Nous sommes en droit d’attendre un projet pour notre territoire. Nous savons désormais qu’il n’y a plus aucune chance de faire évoluer sereinement, dans des délais respectables, la situation de la Communauté de Communes des Hautes-Vosges. Il faut en rester à ce constat d’échec cuisant et déjà trop coûteux. Il ne sortira rien d’éventuelles négociations entre les parties définitivement déclarées incompatibles, sauf à perdre encore beaucoup de temps et d’argent pour aboutir au résultat attendu : la fin de la CCHV.
Certains élus portent la responsabilité de cet échec. Ils se reconnaîtront et tenteront, en bons politiciens de faire porter le chapeau aux voisins. Ils ont, à nos yeux, fortement dégradé l’image de l’élu local en se comportant comme des gamins dans une cour de récréation. Chacun d’entre eux était conscient des enjeux, mais leur égo, leurs ambitions personnelles… les ont fait rapidement tomber dans les travers de la « politique politicienne » qui dépassent les « frontières » de la CCHV… Ces agissements mesquins sont d’une autre époque et ne servent pas la cause et l’honneur de ceux qui les pratiquent. Nous espérons que les électeurs sauront s’en souvenir.
En attendant, il est temps d’agir et vite pour que nos communes bénéficient d’actions concrètes, constructives, qui nous engagent vers un avenir meilleur pour l’environnement et l’humain au centre de toutes les préoccupations.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de notre respectueuse considération, et nos voeux de bienvenue dans notre beau Département des Vosges.
Pour Convergences Citoyennes Hautes-Vosges
Pascal GERARDIN – Porte Parole”.
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