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samedi 23 novembre

Festival de Gérardmer : Mathieu Kassovitz met fin à « l’incident diplomatique »

25e cérémonie d’ouverture

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Jury 25e éditionOn a eu peur. Certes, quoi de plus normal pour une cérémonie d’ouverture de Fantastic’Arts. Mais là l’angoisse résidait davantage dans le fait de savoir quel accueil serait réservé au président du Jury de cette 25e édition. Mathieu Kassovitz allait-il recevoir des tofailles en pleine figure au moment de monter sur scène ? Le 27 janvier dernier, l’acteur-réalisateur avait en effet déclaré, dans l’émission de France Inter On aura tout vu, qu’il s’était fait « arnaquer » et qu’il pensait se rendre à Avoriaz pour chausser les skis, et non en Perle des Vosges bardé de raquettes en bois. Un rapide coup d’œil sur Wikipedia aurait pourtant permis au réalisateur de La Haine de voir que le festival international du film fantastique d’Avoriaz avait laissé sa place à celui de Gerardmer en 1993, après vingt éditions en Haute-Savoie. Depuis cet incident radiophonique, les Gérômois ironisaient sur le séjour de « Mathieu Kassetoivite » qui pourrait s’achever plus tôt que prévu…

L'adjoint au maire de Gérardmer Jean-François Duval, habitué de cette cérémonie

L’adjoint au maire de Gérardmer Jean-François Duval, habitué de cette cérémonie

Après deux tacles appuyés de Jean-François Duval, l’adjoint au maire de Gérardmer qui s’est adressé à « ceux à qui manque la neige », puis un autre de Régine Bégel, conseillère départementale des Vosges, le président du jury est arrivé tout sourire sur la scène, effectuant le V de la victoire avec ses deux doigts crânement levés vers le ciel. « Vosgiens, Vosgiennes, a-t-il lancé d’entrée à l’assistance, je voudrais commencer par mettre fin à cet incident diplomatique entre deux régions historiquement liées. Qui aurait pu imaginer quand Gérard d’Alsace, Duc de Lorraine, a installé son jardin dans ce hameau modeste, qui aurait pu prévoir que 988 ans plus tard il serait parcouru par des hordes de zombies ? C’est pourquoi j’insiste pour que nous soyons ici dans la fraternité et le bonheur !» Aux sifflets entendus à son arrivée sur scène ont alors succédé des applaudissements nourris. Incident clos donc, a priori. Tout du moins pour cette première soirée du festival.

Le réalisateur Sanchez

Le réalisateur Sergio Sanchez

Au menu de l’édition 2018, deux nuits blanches, un hommage au cinéaste Alex de la Iglesia et 43 films émanant de 17 pays différents. À commencer par celui de Sergio Sanchez, Le secret des Marrowbone, premier film de la compétition projeté à l’issue des discours protocolaires. Un long-métrage que le réalisateur espagnol a qualifié de « conte sobre mais tendre, qui traite de la folie comme arme contre la réalité la plus cruelle ». Gageons que le lauréat de cette 25e édition remporte autant de succès que Grave de Julia Ducourneau, primé l’an passé et qui vient de recevoir six nominations pour la prochaine cérémonie des César le 2 mars 2018.

Crédit photo : Bernardino

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