Photographie et exploration sont les deux passions de Carmen Cassan et Sylvain Fournier qui ont investi les lieux pour y installer leur exposition « Il était une fois… vestiges de ce qu’il fut » où l’art de révéler l’âme et le charme de lieux abandonnés.
Après une première exposition au Grattoir (lire l’article ici) il y a un peu moins de deux ans, ils sont de retour à Gérardmer dans le cadre du Festival du Film Fantastique. Ravis que Marie-France Castet et son équipe leur ait laissé l’opportunité d’utiliser l’ensemble du rez-de-chaussée de la Villa, ils n’ont pas hésité à voir les choses en grand et ont peaufiné l’ambiance de cette nouvelle exposition. Pour cela, ils ont ramené du mobilier, divers accessoires disposés dans la salle principale : « Cela nous a pris deux jours et 2 aller-retour en camion. Nous avons fait appel aux amis et à la famille pour réunir tout ce dont nous avions besoin. Mais ça en valait la peine, le lieu s’y prête vraiment avec ce plancher en bois, ces portes ou encore la cheminée. Et puis les gens peuvent se prendre en photo, c’est sympa » explique Carmen.
En 4 ans, Carmen et Sylvain ont parcouru la France, l’Europe parfois, pour explorer et photographier près d’un millier de lieux partiellement abandonnés ou entièrement délaissés. Mais depuis ces deux ans ou presque, depuis leur apparition au Grattoir, le duo a décidé de se concentrer sur les Vosges au niveau de leurs recherches : « Il y a tellement à faire et à voir rien que dans le secteur, et du nouveau en plus » précise Carmen. Et sylvain d’ajouter : « Ce que nous préférons, ce sont les lieux résidentiels. Nous y avons parfois croisé des gens. Cela peut être des squatteurs, mais des fois, on rentre quelque part en pensant que c’est totalement abandonné, il n’y a quasiment plus de toiture, des fuites partout, presque plus de fenêtres, et là, dans la pièce du fond, il y a quelqu’un qui vit ! » Il est donc arrivé à Sylvain de rentrer par une fenêtre et de ressortir par la porte avec une vieille dame.
« Ce qui est génial, c’est que tout ce qu’on imagine, existe déjà en fait. On arrive dans des lieux et on se dit que c’est pas possible, c’est quelqu’un qui a mis ça comme ça, ça ne peut pas être naturel, c’est un vrai décor de film ! A chaque fois, on ne sait jamais ce que l’on va trouver quand on pousse une porte. » Au détour de ces lieux insolites et parfois incompréhensibles, une montée d’escalier, un lit qui a pris feu, des vieilles voitures englouties par la végétation, une cage géante, une bibliothèque avec des livres en décomposition… Des clichés qui sont autant de scènes de crime, de tanières ou de terriers pour d’horribles monstres, autant de vestiges d’un passé qu’il ne vous reste plus qu’à imaginer en vous rendant à cette exposition.
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