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vendredi 20 septembre

« Foxtrot » comme dernière danse.

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Ce 6 avril dans la matinée était diffusé le nouveau film du réalisateur Israélien Samuel Maoz, connu notamment pour son précédent long-métrage « Lebanon » sorti en 2012. Cette fois, le réalisateur a fait le choix osé de traiter d’un sujet particulièrement délicat : le service militaire obligatoire en Israël. On notera d’ailleurs que pour ce choix ambitieux mais judicieux, le film a fait polémique dans son pays d’origine comme l’a expliquée Nina Kawakami (responsable de la programmation en province chez Sophie du Lac distribution) avant la diffusion.

Yonatan, 19 ans, est envoyé faire son service militaire sur un poste en plein désert qui se trouve sur la ligne de frontière. Au milieu de nulle part, dans des conditions plus que rudimentaires le personnage principal partage son quotidien avec quatre jeunes hommes dans cette même situation. Mais un évènement va bouleverser les choses et laisser les parents de Yonatan dans une souffrance insoutenable…

Ce film témoigne d’une urgence dans un contexte très particulier. Le réalisateur a décidé de couper le film en trois  » phases » filmant la vie des parents restés impuissants à Tel Aviv et celle du jeune homme au poste frontière. Dans chaque partie l’un des personnages a le rôle central pour que le « spectateur fasse l’expérience d’une transformation émotionnelle au cour du film (…) afin que la première partie le déstabilise, que la seconde l’hypnotise et que la troisième l’émeuve ». Une pointe d’originalité constitue aussi l’œuvre. En effet, par l’intermédiaire des dessins de Yonatan, le spectateur apprend à connaître cette famille et surtout ce père mystérieux et violant, père qui se découvre lui même à travers les esquisses de son fils.

Certaines scènes peuvent paraître longues mais elles semblent aussi indispensables afin de donner de la profondeur au film. Le travail sur le son est aussi une part intéressante du travail du réalisateur, on se surprend souvent à sursauter surtout lors des actions du père impulsif et en colère. Enfin, on peut souligner que « Foxtrot » ne se mure pas dans une mélancolie permanente mais arrive à faire sourire et ainsi, transcrire la réparation, la joie, l’humanité dans une vie parfois bouleversée. Une vie qui, telle un foxtrot, peut traduire un recommencement perpétuel et inévitable.

 

 

 

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