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vendredi 20 septembre

Jérôme Enrico : « mon père était un instinctif »

"Les Grandes Gueules aura été un tournant dans sa carrière"

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jerome enrico casino Joa 2018

A l’occasion de la projection en avant-première de 5 films de Robert Enrico en version numérique restaurée, son fils Jérôme était présent au cinéma du casino ce mardi afin d’échanger avec le public présent.

De passage dans les Vosges dans le cadre de la réalisation d’un documentaire sur son père Robert, Jérôme Enrico a donc fait le plaisir aux cinéphiles locaux de faire un petit crochet du côté du casino. Il faut dire que l’occasion était idéale alors que le cinéma proposait une rétrospective de 5 films du réalisateur de l’emblématique « Les Grandes Gueules » avec, entre autre, Ventura et Bourvil.

« Je n’ai pas souvenir d’un film qui ait plus marqué une région. Et ça aura été un véritable tournant dans la carrière de Robert. Avec Les Grandes Gueules, il passe d’un cinéma d’auteur à une véritable rencontre avec le public » précisera sur le sujet Jérôme Enrico. Et comment !! Pourtant, l’aventure n’était pas si bien engagée : « Après 2 ans de chômage, il reçoit un coup de fil de Michel Ardan qui lui propose réaliser le film. Croyant que c’était une mauvaise blague d’un de ses proches, il n’y croit pas et raccroche. C’est finalement Giovanni qui le rappelle en lui affirmant que c’est une vraie proposition. (…) Et là, il fait un film un peu contre l’avis de son entourage qu’il envoie balader avec le caractère qu’on lui connaît. Mis à part Venura et Bourvil, il demande à avoir le choix du casting, avec des acteurs que l’on retrouvera d’ailleurs plus tard dans certains de ces films. C’était sa manière de s’y retrouver » explique Jérôme Enrico.

Un casting qui aurait pu être le talon d’Achille de ce chef d’œuvre à travers le choix de Bourvil qui, utilisé à contre-emploi, a finalement contribué à propulser Les Grandes Gueules au firmament : « Bourvil avait dans l’idée de faire ça en comédie. Il arrivait avec ses blagues, trébuchait sur le tournage, et sa faisait marrer tout le monde. Mais ce n’est pas ce que Robert avait dans l’idée… » Dans les premiers jours de tournages, deux versions du films sont donc tournées, une de Enrico et une de Bourvil. Aux yeux de tous, l’acteur y compris, vous devinez quelle est celle qui s’est imposée pour la suite des opérations… Il faut dire que le réalisateur savait ce qu’il voulait et qu’il a véritablement laissé une part de lui dans son film.

« Robert était un instinctif. (…) Tout comme Les Aventuriers, Les Grandes Gueules est un film de sensations et d’instinct. C’est un western français avec beaucoup d’humanité. Ces deux films sont proches de Robert, avec des rêveurs qui sont irrémédiablement rattrapés par la réalité. (…) Les Grandes Gueules est aussi un film d’extérieur complet, c’est un peu son histoire… Alors qu’il flottait pendant deux mois et demi de tournage ! Et avec le matériel et les pellicules de l’époque, je vous laisse imaginer… » ajoute un Jérôme Enrico qui était venu avec sa mère sur le site de la clairière du Haut Fer, pendant le tournage justement. Un site qu’il a revu en hiver il y a huit ans en compagnie du Gérômois Jean-Pascal Voirin, spécialiste de Robert Enrico et du film qu’il a réalisé dans les Vosges.

« C’est un film essentiel pour Robert, qui l’a propulsé à un certains niveau. C’est comme ça le cinéma, du jour au lendemain on accède à des choses auxquelles on aurait jamais pu accéder avant ou, à l’inverse, on redescend. Les Grandes Gueules a été un tournant positif dans sa carrière, alors qu’à l’inverse, Coup de Foudre (avec Noiret et Deneuve NDLR) a été un tournant négatif. Le tournage s’était arrêté au bout d’une semaine parce que les équipes du film n’étaient pas payées etc… Cela a fragilisé Robert, il a sans doute perdu un peu confiance suite à cette histoire… » A Gérardmer et dans les Vosges, de l’histoire d’Enrico père, on ne retiendra en tout cas que la fabuleuse aventure des Grandes Gueules et les quelques autres pépites du réalisateur. Des pépites que vous pourrez retrouver à la fin de l’été dans un coffret spécial contenant des versions numériques restaurées et en bonus le documentaire de Jérôme sur son père. De quoi se faire plaisir avec l’essentiel d’un grand du cinéma français, quoiqu’on en dise.

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Les grandes gueules

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