La poterie de Jeanménil avait été mise en liquidation judiciaire en mars 2016, trois ans après son acquisition par un homme d’affaires. L’ancien patron de la Poterie de Jeanménil vient d’être condamné à un an de prison avec sursis. Les deux cabinets d’audit et d’expertise comptable ont eux aussi été condamnés.
Le procureur de la République d’Epinal, Etienne Manteaux a évoqué les suites judiciaires de l’affaire de la poterie de Jeanménil. L’ancien patron, René Halphen a plaidé coupable d’abus de biens sociaux et de banqueroute frauduleuse. Il a été condamné à un an de prison avec sursis et 10 ans d’interdiction de gérer une entreprise commerciale. Un immeuble que possède l’homme d’affaires parisien aux Antilles, d’une valeur de 450 000 euros, mais partiellement hypothéquée, est saisi, ainsi qu’une assurance vie de 75 000 euros.
Prix de la transaction : 2 millions 800 000 euros
La poterie de Jeanménil employait 49 personnes. Elle a été placée en liquidation judiciaire en mars 2016, seulement trois ans après son acquisition par René Halphen. Le prix de la transaction s’élevait à 2 millions 800 000 euros. Celui-ci avait versé 800 000 euros de fonds propres, ainsi q’un prêt, et comptait sur la rentabilité de l’usine pour les rembourser. « Mais la poterie n’a pas été en capacité de générer les profits à hauteur du montant des remboursements exigés » commente Etienne Manteaux.
« Une grande partie de la société a été aspirée par la holding »
La holding n’a pas arrangé les choses. « Une grande partie de la société a été aspirée par la holding » poursuite le procureur de la République. Une procédure pour abus de biens sociaux et banqueroute par comptabilité irrégulière a donc été lancée contre l’homme d’affaires.
La société d’expertise comptable et la société d’audit accusées de complicité de banqueroute
Le dossier ne s’est pas arrêté là. La société d’expertise comptable Lorgec et la société d’audit KPMG, spécialisée dans le commissariat aux comptes ont aussi été entendues. Elles sont accusées de complicité de banqueroute par comptabilité irrégulière.
Le cabinet d’audit KPMG a plaidé coupable de confirmation d’informations mensongères et de non révélation des faits au parquet. La société KPMG a été condamnée à 80 000 euros d’amende.
Le cabinet d’experts comptables Lorgec a lui aussi plaidé coupable de complicité. Il a été condamné à 40 000 euros d’amende.
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