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samedi 23 novembre

L’aigle du tilleul prend son envol

Une réalisation du sculpteur Claude Grandjean

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Tout le monde connait la légende du phénix qui renait de ses cendres. Il en est un peu de même  pour le tilleul de la place du même  nom tombé sous les coups de boutoir du temps au printemps dernier. Le quadricentenaire n’est pas mort, une de ses boutures grandit actuellement en nurserie à l’école horticole de Roville au Chêne et prendra un jour racine à la place de son aïeul. Depuis quelques jours, l’essence recherchée de tous les sculpteurs revit sous les traits artistiques d’un aigle taillé par Claude Grandjean. Bien qu’en retraite depuis plusieurs années, le gérômois vit sa passion tous les jours, dans son atelier de la rue Lucienne, burins, ciseaux et maillets en main façonnant ses créations au rythme de ses inspirations à l’instar de l’aigle du tilleul imaginé par un passant pas comme les autres.

La sculpture est terminée, elle est visible dans l’atelier de l’artiste et prendra prochainement son envol pour une autre destination perpétuant ainsi la mémoire de l’arbre de vie…car il s’agit bien de cela. Claude Grandjean est un humaniste, un idéaliste se disant lui-même un vieux sculpteur, peut-être aujourd’hui touché par la sagesse de ses 4 000 réalisations et le temps qui s’écoule inexorablement.

« J’ai toujours été attaché et attiré par la symbolique du tilleul » commente le créateur «  c’est un bois privilégié par tous les sculpteurs, un bois de prédilection alors forcément plutôt que de le voir partir en fumée, j’imaginais une autre fin pour ce colosse aux pieds d’argile. Lorsque l’arbre a été découpé je suis allé sur place et j’ai sélectionné une des rares pièces encore exploitables en terme de taille. Cet aigle était presque une évidence pour moi,  j’ai en effet privilégié tout au long de ma carrière les sujets animaliers »

Pas de modèle, mais des photos pour asseoir l’image que s’est faite Claude Grandjean de sa sculpture avant même le premier coup de burin. Comme toute œuvre d’art, il aura fallu laisser le temps au temps, laisser à l’homme aux avant-bras musculeux donner forme à son dernier bébé tel un aigle fondant sur sa proie. En quelle sorte laissé agir l’œil du sculpteur pour mieux faire ressurgir le passé dans un morceau de bois symbole d’une véritable machine à remonter le temps.

Aujourd’hui, le rapace est sur son perchoir, le maitre au regard perçant n’est pas très loin, les deux ne font plus qu’un avant la séparation et un dernier vol au dessus de la place du tilleul. L’aigle du tilleul prend son envol !

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