C’est une chose assez rare pour être signalée : ce jeudi, la Rectrice de région académique Grand Est Florence Robine rendait visite aux lycées gérômois afin de remercier les équipes pédagogiques de chaque établissement, mais aussi de valoriser la diversité des formations qui y sont proposées.
En effet, impossible ou presque de savoir de quand datait la dernière venue d’un recteur ou d’une rectrice en Perle des Vosges. Interrogés sur la question, mais les anciens des lycées bottaient en touche. Qu’importe, le plaisir n’en était que plus grand, et ce d’autant plus que Florence Robine n’était pas venue que pour visiter les lieux et faire une simple « tournée des popotes » mais bien évoquer l’avenir avec les différents établissements et certains de leurs partenaires. Certes, la rectrice a tenu à louer la richesse de l’offre gérômoise en matière de formation, la qualité de l’enseignement promulgué, toujours en quête d’excellence, mais elle a aussi évoqué quelques grands axes à développer dans les années à venir sur le territoire Grand Est.
La rectrice a notamment rencontré les équipes de la cité scolaire de la Haie Griselle pour une présentation et un temps d’échange sur la création d’une section sportive « Haute montagne ».
« Avec ces établissements, nous avons de beaux outils que nous devons mieux faire connaître, pour contribuer à leur développement personnel et leur insertion professionnelle, des outils nécessaires pour faire réussir les jeunes et en plus la Région nous suit. Mais nous pouvons et nous devons faire plus, notamment en matière d’orientation et de qualité de l’information, cela doit commencer dès le collège. Nous devons faire des efforts sur ces points, mettre en avant les différentes filières, les compétences qu’elles permettent d’acquérir et qui sont souvent réutilisables dans d’autres domaines. Je pense notamment aux compétences en lien avec la numérisation des métiers, comme nous avons pu le constater tout à l’heure au Lycée de Gennes » précise Florence Robine.
Et d’ajouter : « Il faut également rassurer les familles, réticentes parfois à pousser leurs enfants vers l’industrie et/ou la construction par exemple, car les conditions de travail ne sont plus les mêmes, c’est une autre époque avec des métiers qui ont énormément évolué. Il faut penser aux filles aussi, c’est très important car on a presque la moitié de la population qui se dirige vers des filières où le marché de l’emploi est saturé. La question est de savoir comment faire pour que les élèves se dirigent vers les métiers où il y a de l’emploi. Je pense qu’il y a vraiment un travail à faire sur l’image de certains métiers qu’il faut revaloriser. Il y a des formations qu’il faut co-construire avec les professionnels, les collectivités et l’éducation nationale. Nous devons travailler ensemble sur des formations axées sur les besoins des entreprises, ouvrir des mentions complémentaires, nous sommes prêts à mettre les moyens en place pour cela. (…) C’est un véritable projet de territoire que nous devons envisager ensemble. »
La Rectrice qui est donc résolument tournée vers l’avenir et pleinement consciente de certaines problématiques auxquelles il faudra faire face à travers un travail commun entre l’éducation Nationale, les professionnels ainsi que les collectivités locales et leurs élus. Il y a donc du pain sur la planche même si à Gérardmer, on peut se féliciter que les lycées aient déjà pris l’initiative de filer le train au marché du travail à travers différentes filières et formations « à la demande » et en lien avec les entreprises de la région !
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