C’était un petit événement cette semaine : la Perle des Vosges et plus précisément l’Espace LAC avait le plaisir d’accueillir le 39ème congrès du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM) du 15 au 17 novembre.
Un congrès co-organisé par la section SNAM du Massif des Vosges et qui a réuni des professionnels de toute la France venus entre autre célébrer l’anniversaire des 40 ans du diplôme d’Accompagnateur en Montagne. L’occasion était donc rêvée de faire un point sur la situation du SNAM et sur l’évolution de la profession à travers le regard d’un accompagnateur de la première heure. Pour le premier point, c’est le président du SNAM Raphaël Bonenfant qui vous en dit plus : « Nous sommes dans un contexte syndicat un particulier avec depuis environ 5 ans l’émergence d’autres syndicats qui se revendiquent représentatifs de la profession. Nous demandons donc à l’État de fixer des règles précises et justes pour savoir qui peut être représentatif ou pas. De plus, notre principal combat actuellement est de faire reconnaître à l’État que la randonnée doit être reconnue comme une activité qui nécessite une réglementation spécifique, et ce d’autant plus que l’on voit l’émergence de nouveaux diplômes, qui ne sont pas toujours des diplômes d’État justement... »
A noter que le SNAM compte dans ses rangs quelques 2 500 adhérents et qu’il s’agit d’un syndicat autonome financièrement « avec une gestion plus saine depuis 6 ans, ce qui nous permet de nous projeter vers l’avenir et de nous concentrer sur la défense de la profession » ajoute Raphaël Bonenfant. Une profession qui a forcément évolué depuis 40 ans et la naissance du diplôme d’État d’accompagnateur en montagne, comme le confirme Alain Leclère, natif des Pyrénées qui exerce depuis 1974 et qui est basé dans les Hautes Alpes depuis 18 ans maintenant. Il fait partie de ces accompagnateurs qui ont débuté avec une autorisation d’accompagner obtenue en 1979 en ayant passé ce que l’on pourrait appeler une équivalence. Pour lui, la profession a évolué d’un point de vue technique tout d’abord, à travers le matériel et les outils qui ont permis d’améliorer la sécurité et le déplacement des groupes de randonneurs : radios, GPS, téléphones portables, systèmes d’orientation etc…
Évolution et amélioration également en matière de confort du côté des gîtes d’étape : « Il y a eu une nette amélioration au niveau de la qualité de l’accueil des refuges par exemple : je pense aux sanitaires, au repas proposés ou même au service de navettes et au portage des bagages. Il n’y pas plus de gîtes, mais il y a vraiment eu un effort important au niveau qualitatif. Nous travaillons plus avec les agences également » précise Alain Leclère. Du côté de la clientèle, il y a eu un léger vieillissement du randonneur « traditionnel » mais un rajeunissement via la pratique fleurissante de la raquette. Une clientèle qui reste centrale dans l’état d’esprit de l’accompagnateur : « Notre plaisir, c’est celui de la clientèle dans l’ensemble sur la journée ou sur e séjour, d’avoir un contact avec les gens, certains reviennent, deviennent même des amis parfois » confirme Alain.
Enfin, il y a eu une grosse évolution en matière de diversité : « Avant, on était « seulement » accompagnateur pour de la randonnée. Maintenant, il y a la raquette, mais aussi le VTT, le canyoning, la marche nordique, le trail etc… Il y a de plus en plus de rayon, de spécialités dans la profession et une amélioration du diplôme et des opportunités qu’il propose » conclue l’accompagnateur. Une profession qui est donc encore en mutation même si les bases restent sans doute les mêmes : le plaisir avant tout, mais en toute sécurité !
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