Un petit tour s’impose du côté des deux établissements gérômois qui abritent une artiste locale pendant plusieurs mois en la personne d’Eva Ledecky. L’occasion de découvrir ou redécouvrir un univers coloré, des paysages inspiré de ses voyages qui évoluent entre rêve et réalité, des toiles épurés aux courbes lignees et justes, apaisantes…
Portrait de l’artiste :
« D’une enfance rêveuse passée en haut des arbres, Eva Ledecky garde un regard émerveillé sur le monde qui l’entoure.
Passionnée par le dessin et la nature, elle étudie à l’Université d’Arts Plastiques à Strasbourg, puis à l’Ecole du Paysage de Blois.
Diplômes en poche, elle part explorer le monde et multiplie les expériences.
Au fil des voyages, sa connaissance des paysages s’enrichit, son regard s’affine et son intérêt pour la nature grandit.
Elle consigne ses impressions dans ses carnets, et imprime en elle des souvenirs indélébiles : les matins brumeux et les lumières changeantes d’Angleterre, les montagnes et les lacs suisses, les vapeurs chaudes et la terre rouge en forêt de Guyane, les fjords majestueux de Nouvelle-Zélande.
Après trois années d’expérience comme concepteur paysagiste, elle installe son atelier d’artiste peintre dans les montagnes des Vosges.
Depuis son atelier entre prairies, ruisseaux et forêts, Eva retrouve ses sensations d’enfance, et le désir de créer.
Explorant flaques d’eau et tapis de mousses, habitée d’une insatiable curiosité, Eva construit son univers de rêve.
“Un paysage s’efface dans les brumes après la pluie. Un rayon de soleil discret dessine à peine la silhouette des brindilles couvertes de givre. Instants de magie, beauté rare et éphémère”.
Au fil des promenades, elle aiguise son regard puis livre sur ses toiles instants, détails, fragments. Cadrage précis, lumière étrange, Eva met en scène ses sensations.
Dans ses “grands espaces” épurés et ses “micro-paysages” explorant la matière, l’artiste cherche l’essence, l’âme qui les rend universels.
La peinture, ou encre, est naturelle. Jetée sans retouche, elle est ensuite frottée et grattée. Le geste nerveux et rapide laisse place à l’impulsion.
Le collage parle de la constitution du paysage en strates, et de la limite entre ciel et mer, ou terre. Il y a la déchirure, puis la superposition et l’accumulation des bandes de papier. Puis viennent la vibration, la profondeur, le mystère. La toile devient une matière, un palimpseste qui parle du temps, et qui emmène le regard au-delà de l’image, dans un univers autre. »
En savoir plus : http://www.eva-ledecky.com/accueil.php
0 commentaire