Petit ordre du jour mais de quoi débattre du côté des questions diverses pour le conseil municipal du 18 janvier à Gérardmer.
On commence avec le premier point au menu concernant l’approbation du périmètre et des statuts de la future Communauté de Communes. « Le Préfet n’a pas encore été saisi officiellement mais il y a déjà eu une prise de contact sur le sujet » précisera Stessy speissmann avant de laisser la parole à son adjoint Jean-François Duval. Ce dernier a présenté le fruit d’une réflexion concernant le choix des communes susceptibles de rejoindre Gérardmer. Pour l’heure, 7 communes (Granges-Aumontzey, Liézey, Le Tholy, Le Valtin, Réhaupal, Xonrupt-Longemer et Gérardmer) ont poursuivi leur démarche visant à recentrer le travail communautaire sur le bassin de vie de Gérardmer. La commune de Champdray n’a pour l’heure pas encore délibéré…
L’adjoint au maire de Gérardmer a présenté une réflexion basée sur des critères d’analyse géographique s’appuyant sur des pôles et des flux entre ces pôles (« l’effet de vallée »), ou encore des contraintes naturelles, considérées ici comme mineures. Pour vulgariser l’information, l’idée est de prendre en compte chaque espace, chaque commune, et de savoir vers où ces communes et espaces sont individuellement attirés. Il s’agit de calculs et de mesures, parfois de bon sens, mais pas de hasard… « Le Valtin, par exemple, est plus attiré vers Gérardmer que Saint Dié. (…) Par ailleurs, il faut prendre en compte la coupure du col de Grosse Pierre, qui n’est pas topographique. Mais La Bresse fait plus partie d’un pôle urbain, elle est polarisée par le bas de la vallée et vers Remiremont » explique Jean-François Duval. Tout cela reste à affiner et d’autres communes pourraient intégrer cette réflexion et ce futur groupement. Pour l’heure, le conseil municipal a voté à l’unanimité ce premier point du conseil (moins une voix, le conseiller Michel Graiche n’ayant pas souhaité « participer au vote » , selon ses mots).
Passons directement aux questions diverses avec notamment le conseiller de l’opposition Michel Graiche du groupe Gérardmer Entreprendre qui a interpellé M. le Maire sur le non-maintien du marché de Noël pendant la période précédent les vacances. Stessy Speissmann a ainsi répondu que la demande avait déjà été refusée en Mai et qu’une seconde demande avait été faite par Gérardmer Animation le 26 décembre dernier pour prolonger le marché deux mois supplémentaires avec ouverture les week-ends uniquement. L’argument avancé étant entre autre qu’il fallait soutenir les commerçants locaux suite aux récents événements qui n’avaient pas favorisé le commerce justement. « Nous avons estimé que l’argument économique n’était pas valable, notamment car seuls 30% des chalets sont occupés par des commerçants locaux. De plus, occuper une place entière pour une ouverture les week-ends uniquement serait contre-productif et n’attirerait pas forcément du monde dans les commerces du centre-ville. Enfin, je tiens à rappeler, sans polémiquer, que la Ville soutient Gérardmer Animation pour le Marché de Noël : 2 880 € pour l’électricité, 8 677 € pour l’aide technique (installation des chalets etc), ainsi que 2 227 € de droit de place, c’est loin d’être négligeable… » Le marché de Noël ne jouera donc vraisemblablement pas les prolongations…
Poursuivons avec une question du conseiller du groupe Gérardmer Solidaire Eric Defranould sur les éventuels suppressions de postes dans les écoles. Suite à une réunion avec les enseignants et représentants des parents d’élèves de la Perle des Vosges le 17 Janvier dernier, la municipalité a écrit au Directeur de l’Académie pour demander le maintien de l’ensemble des postes, sachant que l’école des Bas Rupts semblait dans le collimateur… A la surprise générale, la réponse dudit directeur annonçait que c’était l’école Jules ferry qui serait sous le coup d’une suppression de poste. Renseignements pris par le maire gérômois auprès des syndicats des enseignants, ce ne serait pas le contrat de maître de classe (contrat de trois ans arrivant à expiration en juin prochain) qui serait visé, mais bien un poste d’enseignant. « Cela ferait exploser la moyenne d’élèves par classe en la portant à 27, c’est impensable. D’autant plus que l’école Jules ferry a une spécificité avec l’accueil des enfants en difficulté avec la langue française, c’est aussi l’école dont les effectifs varient le plus du début à la fin de l’année » ajoutera Stessy Speissmann. Un groupe de travail des syndicats est prévu lundi soir, affaire à suivre…
Enfin, Eric Defranould a proposé au vote la motion suivante :
« Suite à un arrêté préfectoral nous avons été interpelés par des citoyen(ne)s de notre commune sur la pratique du piégeage : un arrêté préfectoral autorise en effet le piégeage de 4 espèces : le renard, la fouine, le corbeau freux et la corneille.
Pour nous c’est une pratique d’un autre temps particulièrement barbare et dommageable pour la biodiversité. Nous rappelons que le renard par exemple, est le premier prédateur des micro mammifères (souris, mulots…) qui sont, eux, transmetteurs de la maladie de Lyme.
Pour ces raisons, le Conseil Municipal décide donc d’interdire le piégeage sur le domaine de la commune.
Par ailleurs, au vu de l’affaiblissement de la biodiversité, nous demandons que la notion d’animaux nuisibles soit retirée des directives préfectorales et que, de ce fait, tous les animaux sauvages aient leur place dans notre environnement. »
Motion qui a remportée le soutien de la majorité de l’hémicycle (3 voix contre, 4 abstentions) et posera donc notamment la question du classement en animaux nuisibles de certaines espèces.
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