Laurence Deny, expatriée dans le sud de la France depuis quelques mois, c’est un ancien de la maison TG2V Robert Frayon qui reprend du service en gare de Gérardmer en qualité de président.
Visiblement et selon les propos de la partante, l’association n’est pas la seule à se battre pour le maintien des lignes ferroviaires sur le territoire français. Les témoignages se succèdent notamment coté cheminot avec plus particulièrement la réouverture de lignes classées voire fermées depuis des décennies.
Témoignages à l’appui ( non identifiés) tout le monde en prend pour son grade, des dirigeants de la SNCF, en passant par les élus locaux ou encore David Valence délégué aux transports pour la Région Grand Est et très investi dans le maintien des petites lignes lorraines et vosgiennes.
Et Laurence Deny de poursuivre par la voix de Robert Frayon « TG2V a toujours tenu à dialoguer et à rester dans le débat de façon courtoise en évitant les heurts. Même quand Monsieur Masseret a mis en place une parodie de cars entre Bruyères et Gérardmer pour démontrer que personne n’était intéressé par ce trajet. Alors que même la SNCF n’était pas au courant car il n’y avait pas de billet de train en vente pour Gérardmer et que même les guichets ne savaient pas qu’il était possible d’acheter un billet jusqu’à Gérardmer. Nous aurions pu dénoncer avec violence cette mascarade mais à l’époque il en a été décidé autrement ».
Et l’ex présidente de continuer en évoquant toujours Jean-Pierre Masseret et la gare de Vandières
» Monsieur Masseret, toujours lui, a mis en place un référendum pensant obtenir un plébiscite avant les élections. Il en a été tout autrement. Les Vosges et la Meurthe et Moselle ont voté oui, alors que la Meuse et la Moselle ont largement rejeté le projet qui rendait accessible la nouvelle gare de Vandières par le TER et assurait la reconversion de Louvigny en gare de frêt à grande vitesse ? Ceci montre bien que les intérêts politiques sont incompatibles avec les intérêts du citoyen ».
Voici in extenso le contenu du discours de Laurence Deny sur fond de proposition de motion de soutien à la réalisation de la gare d’interconnexion de Vandières :
« Puis quelques idées et ont été émises . La ligne 18 entre Epinal et Saint-Dié est fermée au prétexte fallacieux de l’état du tunnel de Vanémont alors que les cheminots nous confirment qu’elle est circulable. Les travaux de réfection ne sont même pas budgétés. Une expertise par un bureau indépendant peut-il être envisagé Je pense que la gare de Gérardmer devrait être toujours au centre-ville parce qu’une ville touristique qui accueille autant de voyageurs doit leur permettre d’arriver au centre-ville avec leurs valises et d’accéder à pied facilement à un hôtel. Ce sujet divise un peu le point de vue de nos adhérents et il est vrai que ce n’est pas la préoccupation principale.
Nous avons peut-être actuellement la possibilité de nous manifester en intervenant dans le grand débat conduit par le président Macron. Si chacun d’entre nous allait mettre un mot pour parler de ces petites lignes abandonnées, tout comme les territoires qu’elles desservaient, et par conséquent ses habitants, l’impact portera peut être.
Je pense aussi comme certaines personnes me l’ont fait savoir par mail ou comme le cabinet Claraco nous l’a suggéré qu’il est aujourd’hui indispensable d’associer le privé au public. Pour rappel, dans les années 1980, une reprise de la voie était proposée sur le concept OMNIRAIL associée avec une entreprise suisse, les GMF (chemins de fers Fribourgeois). Les élus du département et la SNCF ont fait preuve d’aucune motivation.
Voici donc ma position, je sais qu’elle ne plaira pas à tout le monde. Je propose à celui ou celle qui serait intéressé(e) pour mener d’une manière énergique
et combative la poursuite de notre action de reprendre la présidence de l’association.Proposition de motion de soutien à la réalisation de la gare d’interconnexion de Vandières
Par lettre du 9 octobre 2014, le maire de Gérardmer a assuré son soutien au projet de localisation de la gare d’interconnexion TGV / TER Vandières, projet contribuant notamment à poursuivre le désenclavement ferroviaire des Vosges. La gare de Louvigny située en rase campagne est à une trentaine de kilomètres de Nancy ou Metz, desservie par des navettes qui effectuent les rotations de 6h à 20h30. La gare d’interconnexion TGV-TER de Vandières, dont la construction a été reconnue d’utilité publique par décret du 28 mars 2011, peut être réalisée sans être supportée par une contribution nouvelle des collectivités publiques. Le Ceser (conseil économique social et environnemental) a rappelé que le projet, dont le solde est estimé à 88 millions d’euros, devait être financé par le produit de la TICPE (taxe intérieure sur la consommation énergétique) 170 premières motions sont déjà prises par des communes qui représentent environ 700.000 habitants. Considérant que la gare TGV de Louvigny en Moselle n’est accessible que par la route alors que la gare de Vandières serait accessible par le TER, Considérant que lors de la consultation du 1er février 2015 organisée par le conseil régional, les Vosges avaient voté oui à ce projet,
Il est proposé au conseil municipal
– De soutenir la construction de la gare d’interconnexion TGV / TER de Vandières
– De demander l’application du décret n°2011-332 du 28 mars 2011 adopté sur
la base du rapport de Mme la Ministre de l’écologie, du développement durable,
des transports et du logement
– De transmettre la présente motion à Monsieur le Président du conseil régional Grand Est.
0 commentaire