Eh oui, « enfin! » comme dirait le président du Conseil Départemental des Vosges François Vannson en amorce de son allocution concernant le nouveau site du col de la Schlucht dont le chantier n’est pas tout à fait fini, mais qui est opérationnel pour les vacances d’été. C’est bien là l’essentiel.
On ne parlera donc pas là d’inauguration (pas de ruban tricolore en vue mardi soir devant l’entré du Tétras), mais de « réception des travaux » pour ce projet « emblématique » qui voit enfin le jour après plus de vingt ans d’attente… 35 diront certains, se souvenant ainsi de Jacques Laruelle, ancien maire du Valtin qui n’aura pas eu le plaisir de voir aboutir ce dossier pour lequel il a tant œuvré. La salle d’interprétation du Tétras portera d’ailleurs son nom, un hommage légitime et pertinent pour ce Vosgien dynamique et « vivant » comme le précisera sans mauvais jeu de mots mais avec affection François Vannson. Rapidement, Jacques Laruelle *avait fait partie de ceux qui avaient perçu la nécessité d’agir sur un site qui souffrait depuis les années 50 et manquait cruellement d’aménagements qualitatifs.
Et pourtant, le col de la Schlucht, situé à 1139 mètres, est clairement un site emblématique qui constitue une limite administrative entre le Haut-Rhin et les Vosges. Mieux, il est le trait d’union entre ces deux départements, situé en plein cœur du massif des Vosges et même de l’Europe comme le précisait le président de la région Grand Est Jean Rottner. Massif le plus peuplé de France, le plus proche de Paris, également proche du BENELUX, il est particulièrement fréquenté puisqu’il est à la fois une porte d’entrée, un carrefour routier, un lieu de transit interrégional et un site touristique majeur (randonnée, ski, restauration). Le tourisme, une activité économique et une attractivité qu’il faut défendre à travers une destinée et une stratégie commune entre les Vosges et l’Asace.
Ce projet de réaménagement du col de la Schlucht en est la preuve, un exemple flagrant, et il était nécessaire de proposer une offre touristique complète et qualitative dont pourra jouir les deux départements et, à travers eux, la Grande Région. Trois acteurs qui, avec l’Europe et l’État, ont procédé au réaménagement de ce site en poursuivant les objectifs suivants rappelés par François Vannson :
– Affirmer la notion de col porte d’entrée depuis les deux versants au cœur du Massif,
– Maintenir les activités économiques,
– Améliorer la qualité de l’offre en faveur du tourisme durable,
– Sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine bâti et les espaces naturels,
– Réorganiser et requalifier les espaces publics.
Si ce projet a été mené par les collectivités précédemment citées, le président du Parc Naturel des Ballons des Vosges Laurent Seguin a quant à lui précisé qu’il était de la responsabilité de tous de l’animer . Ce site doit devenir « le camp de base pour la découverte du massif et de l’espace emblématique que sont les Grandes Crêtes. Le Parc des Ballons est donc ravi de prendre en charge la partie accueil et interprétation dans la salle qui lui sera dédiée, la future salle Jacques Laruelle qui, si tout se passe bien, pourrait être inaugurée en automne prochain. D’une certaine manière, la boucle serait ainsi bouclée. En attendant, le site va lentement mais sûrement terminer sa mutation, dans un esprit toujours raisonné et responsable, en continuant d’implanter les nouvelles constructions dans l’environnement déjà présent et en permettant à la végétation de poursuivre son développement.
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Quelques chiffres clés :
*Coût : un peu plus de 7 millions d’euros – CD88 : 3 917 725 € ; CD68 : 1 000 000 € ; Région : 887 100 € ; Europe : 705 715 € ; État : 627 942 €.
*8 cabinets d’étude sollicités
*20 entreprises mobilisées dont 19 vosgiennes.
*200 mètres de routes départementales reconfigurées.
*5 bâtiments démolis, 2réhabilités et 2 construits.
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