Après une bonne dizaine d’heures de travail en compagnie du cinéaste Pierre Médy, les 18 élèves de CE1/CE2 & CM1/CM2 de l’école des Bas-Rupts avaient le plaisir de pouvoir visionner le produit presque fini réalisé dans le cadre d’un atelier particulièrement enrichissant et stimulant.
Depuis la fin des vacances de la Toussaint, les élèves d’Anthony Curien avaient donc le plaisir de retrouver chaque semaine un voisin venu du Xetté en la personne de Pierre Médy, cinéaste chevronné venu leur donner quelques clés pour faire un film : « On a commencé par parler des ressources à utiliser, mais avant tout, on s’est penché sur la différence qu’il y a entre une fiction, un documentaire et une pub afin qu’il n’y ait pas de confusion, car il y a, aujourd’hui plus que jamais, des publicitaires qui sont très habiles et brouillent les pistes… Ce qui n’est pas toujours évident pour les enfants » précise l’intervenant. De plus, ce projet possède plusieurs facettes, et l’une d’elle, essentielle, porte sur l’éducation à l’image et aux médias.
La pédagogie est donc éminemment présente, mais on oublie pas de se faire plaisir, c’est aussi le but du jeu dans ce genre de démarche qui se veut transversale avec certains éléments des programmes scolaires. Après avoir posé les bases de la création d’un film, il a donc fallu en poser « le cadre » ou « lui donner une forme générale » en tentant d’intégrer les idées de chacun, ce qui n’est pas toujours chose aisée avec une petite troupe d’écoliers. « Ce sont les personnages qui font le scénario, et non l’inverse. Nous avons donc fait un exercice dans lequel les enfants devaient réfléchir à un personnage et un décor pour ensuite lier les deux. Nous nous sommes ensuite penchés sur le scénario à proprement dit, il y a environ deux semaines » précise Pierre Médy. Sachant qu’en matière de contrainte spatiale, l’équipe devait se restreindre à l’enceinte de l’école. Et après, chacun son rôle comme on dit, que ce soit derrière et devant la caméra, y compris l’enseignant Pierre Curien d’ailleurs, qui a activement participé au tournage.
Comme vous pouvez l’imaginer, il y a donc eu une petite partie « technique » et sensibilisation à l’utilisation du matériel, notamment de la caméra. Les écoliers ont aussi appris ce qu’était l’étalonnage ou encore le mixage, même si ce n’est pas eux qui ont pris en charge cette partie, vous vous en doutez ! Bref, une petite projection privée du film provisoirement baptisé « L’école & ses fantômes » devrait être programmée la semaine prochaine pour les familles des enfants participant. De plus, ce projet en appelle forcément un autre : ‘L’idée est de proposer ce type d’atelier à d’autres écoles et d’autres structures, dans le cadre de classes découvertes par exemple. Cette expérience m’a permis de définir un programme type, mais c’est assez flexible sur la durée de l’atelier ou/et la fréquence des séances » ajoute Pierre Médy. On ajoutera, pour revenir sur la transversalité que c’est le genre de projet qui peut facilement faire écho à des programmes scolaires dans des thématiques comme l’art visuel et l’art vivant, la maîtrise de la langue, les nouvelles technologies, le travail coopératif etc. Là aussi, la flexibilité est de mise et l’internant saura être à l’écoute des enseignants.
0 commentaire