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vendredi 20 septembre

Cercles de silence d’Épinal et Saint-Dié

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Cercles de silence d’Épinal et Saint-Dié

En période de confinement, notre protestation continue

Le 20 mars dernier, nous avons dû annuler les cercles de silence que nous formons chaque 3è vendredi du mois à Épinal et Saint-Dié depuis déjà 12 ans, à l’initiative des franciscains de Toulouse, révoltés de voir se construire en bout de piste de l’aéroport de Blagnac un centre de rétention pour les personnes déboutées de la demande d’asile. « Notre conscience ne pouvait l’accepter » (Alain Richard). Cette protestation citoyenne a été relayée dans plus de 200 villes de France, sur la base suivante :

– Nous exigeons UN ACCUEIL DIGNE POUR LES MIGRANTS QUI ARRIVENT EN FRANCE, respectant les droits fondamentaux de tout être humain, et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des citoyens qui leur viennent en aide.

– Nous refusons que chaque jour, des personnes et des familles en errance, maintenues dans l’inexistence sociale car déclarées ‘sans papiers’, soient ARRÊTÉES, PLACÉES EN CENTRE DE RÉTENTION ET EXPULSÉES dans des conditions indignes.

– Nous refusons que soient appliquées en notre nom des DÉCISIONS POLITIQUES QUI BROIENT DES FAMILLES, DES INDIVIDUS ET DES ENFANTS.

– Nous refusons que des femmes et des hommes, des enfants, subissent de la part de l’État des TRAITEMENTS INHUMAINS ET DÉGRADANTS, en contradiction avec l’article 3 de la convention européenne des droits de l’homme et de nombreux articles (3, 19, 20, 37) de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Les migrants lancent un cri à notre conscience. C’est pour cela qu’avec eux, nous nous taisons et faisons silence. Ils sont sans voix ! Avec eux, nous nous taisons ! Mais notre silence devient un cri, un cri non-violent, un cri d’indignation.

La rétention, déjà inadmissible en temps normal, l’est encore plus en cette période de crise sanitaire. Même dans les textes qui l’encadrent, la rétention administrative ne doit durer que le temps nécessaire à l’éloignement de la personne concernée. Or, avec les frontières qui se ferment, il n’existe plus de perspective de renvoi. Dans ce contexte, la rétention ne se justifie plus. Alors, nous joignons nos voix à celles des associations qui ont déjà partout en France tiré la sonnette d’alarme, et comme elles nous demandons la libération des personnes retenues, ainsi qu’un accueil digne des personnes actuellement à la rue, leur permettant de respecter les mesures sanitaires et de protéger leur santé.

En témoignage de leur détermination, les personnes solidaires de cet appel dans toute la France s’engagent chacune à rester en silence chez elles pendant une heure, et à y inviter leurs proches, ce mardi 31 mars, de 18h00 à 19h00, et à renouveler cette initiative chaque dernier jour du mois pendant toute la durée du confinement.

La coordination nationale des Cercle de silence

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