Une très vieille publicité datant des années 80 reprenait en substance « Et pendant ce temps là les enfants jouent dans la cuisine ». C’est d’autant plus vrai actuellement que, depuis l’instauration du confinement, il faut occuper les loupiots et parfois les grands. Le gérômois Claude Gegout, ancien électromécanicien des Ets Houot puis François Cuny a toujours su, par amour du bricolage, utiliser son temps libre. Et depuis quelques mois, il est occupé à la restauration de la moto de son grand-père Léon Marchal, papiers du deux roues à l’appui ( voir document d’époque). Le cultivateur des Xettes, c’est ainsi qu’étaient désignés les agriculteurs au temps jadis, était certainement très fier de sa 175cm3 de type sport première moto à atteindre le 100km/h sur circuit et qui fut sacrée championne de France de vitesse à 3 reprises.
Au delà de cette anecdote d’époque avec une pointe de vitesse qui fait aujourd’hui sourire, la moto était pour son propriétaire un véritable outil de travail indispensable. Le fruit de son labeur se mesurait à la vente entre autre des fromages sur le marché de Gérardmer. Et pour rejoindre la place gérômoise depuis la ferme du Grand Pré, installée peu après la pépinière des Xettes en direction de Granges sur Vologne, le deux roues était très précieux. D’ailleurs pendant la guerre, Léon Marchal avait le droit de circuler uniquement le jeudi pour rejoindre le point de vente populaire : laisser passer soit « ausweis » en main.
Au delà de l’aspect purement sanitaire, le confinement a ceci de bon d’opérer une réelle introspection sur sa vie et pourquoi pas sur celle de ces ancêtres. Claude Gegout remonte le temps en mémoire de son grand-père avant même d’enfourcher la moto de toute son attention actuelle. D’ici peu,la Monet Goyon devrait démarrer et pétarader dans tout le quartier de Ramberchamp, puis voyager très très loin de sa base, sur les bords du lac. L’aventure est au coin de la rue.
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