« Chères lectrices, chers lecteurs, acteurs de notre société,
Nous avons un message à vous adresser, car vous êtes toutes et tous concernés, si vous souhaitez changer et voir changer des choses autour de vous, allez au bout de ce petit courrier.
Les collectifs « Nous voulons des coquelicots » des vallées de la Moselotte, Moselle, Remiremont et Gérardmer sèment leurs petites graines depuis octobre 2018 pour clamer bien fort qu’ils refusent l’utilisation de tous les pesticides de synthèse.
Depuis l’apparition de la pandémie de Covid 19, nous respectons le confinement afin de réduire les risques de propagation. Nous sommes solidaires des personnes qui continuent d’œuvrer dans des conditions difficiles pour assurer les soins des personnes touchées et de celles qui nous permettent d’assumer nos besoins de premières nécessités. A 20 h chaque soir, nous nous joignons aux applaudissements en leur hommage afin de les remercier.
Notre action locale se fondait jusqu’à présent sur la signature de l’appel, l’organisation d’un rassemblement mensuel et quelques initiatives selon les opportunités, organisation de conférences sur la nocivité des SDHI ou encore sur les pesticides au Laos. Le confinement nous contraint à rester à la maison et à annuler tous les regroupements, ce qui ne nous empêche pas de vous proposer de signer l’appel en ligne si ce n’est déjà fait (nousvoulonsdescoquelicots.org).
Les graines de coquelicots se sèment en général en avril, mais elles peuvent rester longtemps en terre avant de germer. Quand les conditions sont propices, elles poussent en deux à trois semaines. L’immobilisation forcée à laquelle beaucoup d’entre nous sommes contraints ne serait-elle pas favorable à la germination d’idées propres à modifier durablement nos comportements, dans le sens d’un meilleur respect de la nature et de la planète, et en conséquence de notre santé et de celle de la société ? N’est-il pas le moment pour chaque citoyen de se poser la question des impacts de ses modes d’action et de consommation, de ce qu’il entreprend ou pas et de la responsabilité face aux enfants, aux générations futures ?
Le choc de la crise sanitaire nous prouve que nous faisons fausse route en croyant dominer la nature ! La déforestation, l’appauvrissement sévère de la biodiversité et la multiplication des échanges à grande échelle, sont avec d’autres facteurs, à l’origine de l’émergence de virus dangereux pour l’homme.
Nous sommes une partie du vivant, vulnérable comme le reste. La chimie synthétise des molécules qui nous sont souvent fort utiles, mais elle secrète aussi des produits qui tuent. Les pesticides de synthèse, utilisés dans l’agriculture pour anéantir les adventices, les champignons, les parasites, les insectes sont dangereux pour l’être humain. Entre temps, de nombreux chercheurs et médecins le disent : Ils provoquent des cancers, des maladies neurodégénératives, des infertilités, des malformations. Ils participent à la réduction de la biodiversité, Ils tuent, entre autres, les insectes pollinisateurs comme les abeilles et stérilisent la terre qui, sans engrais, ne peut plus rien produire. Accepterons-nous, accepterez-vous encore chères lectrices et chers lecteurs, chacune et chacun acteurs dans notre société, de laisser faire comme avant, de faire comme avant ? Avec quels arguments et quelles motivations ?
L’humanité est capable de se nourrir sans ces produits néfastes, grâce à une agriculture respectueuse de la nature. Des spécialistes et des agriculteurs nous prouvent que le bio peut nourrir la planète, alors travaillons ensemble activement à la transition d’une production agricole industrielle fondée sur la chimie et le machinisme à une agrobiologie de proximité pourvoyeuse d’emplois !
Nous sommes au côté des producteurs, premières victimes de l’agrochimie, pour faire évoluer les pratiques agricoles et nos comportements de consommateurs vers plus de respect pour le vivant. Nous avons déjà organisé des échanges avec des agriculteurs locaux et nous continuerons le dialogue à la recherche de solutions acceptables pour les paysans, les consommateurs et l’environnement.
Vous pouvez nous rejoindre à tout moment, régulièrement ou sporadiquement. Faites un premier pas, renseignez-vous auprès de nous. Notre petite aventure est passionnante, elle est génératrice de belles énergies, de belles rencontres, dans un cadre non contraint où chacun peut faire quelque chose à son niveau très localement et ponctuellement. Nous avons besoin de tous les citoyens pour rendre notre terre meilleure.
Ainsi les graines de coquelicots vont germer et le rouge de la fleur des poètes enchantera de nouveau nos paysages, abîmés par l’immensité des champs monochromes sans vie. »
Contact : nousvoulonsdescoquelicots.org
Coquelicots de la Moselotte : 06 85 15 35 74 https://www.facebook.com/pg/Les-Coquelicots-De-La-Moselotte-Officiel-100838078262575/posts/?ref=page_internal
Coquelicots de Gérardmer :
06 42 99 99 71
coquelicots-gerardmer@gmx.fr
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