Fatalement, tous les foyers et tous les écoliers ne vont pas vivre/appréhender et gérer le déconfinement de la même manière car de nombreux facteurs rentrent en ligne de compte (cadre de vie, risques de transmission du virus, disponibilité des parents etc.). Pour Guillaume, élève de CE2 à l’école Marie Curie, ce sera « back to school » malgré quelques appréhensions de la part de son papa.
« Mon fils retournera à l’école avec quelques doutes, voire appréhensions de ma part, et cela pour plusieurs raisons :
– Le manque total d’information concernant l’état de l’épidémie sur Gérardmer (l’immunité de groupe est-elle atteinte ? Le virus circule-t-il activement ?).
– Les conditions d’exercice du retour en classe me semblent absolument intenables malgré le dévouement et l’abnégation sans faille du corps enseignant, ou pire, traumatisante pour les jeunes enfants si les mesures sont appliquées à la lettre (conditions qui me semblent dignes de l’administration pénitentiaire).
-Enfin, on peut évoquer la rupture de l’égalité républicaine au niveau de l’école qui est obligatoire depuis la loi Ferry de 1882 et donc non facultative, facultative car dans le cas présent le retour en classe se fait s’opère généralement en fonction des capacités et des ressources des différentes familles.
Malgré cela il est indispensable pour les enfants de sortir de ce confinement inutilement drastique à mon sens : sortir 1h00 par jour pour un enfant sans contact pendant deux mois, c’est très compliqué, encore plus pour les enfants confinés en appartement sans terrasse ni jardin…
D’autant plus que ce retour à l’école va nous forcer à continuer à respecter un « auto-confinenment » : par exemple, étant donné qu’il va de nouveau être proche d’autres personnes (et donc plus susceptible d’attraper/transmettre le virus), nous n’irons pas revoir ses grands-parents avant un moment pour des raisons de prudence…«
Vous l’aurez compris, pas facile de prendre une décision pour les parents d’élèves, souvent pris entre deux feux : d’un côté la prudence, de l’autre le fait de relâcher un peu de pression sur des enfants qui, et c’est une évidence, peuvent avoir des difficultés à gérer le confinement de manière générale, et notamment le fait de ne plus voir leurs petits camarades. Et il y a ceux qui n’ont malheureusement pas le choix puisqu’ils doivent retourner au travail et n’ont tout simplement pas d’autres options.
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