Pas assez de neige cette année pour faire intervenir les turbines de la DDE sur la route des crêtes
Doudou Simon est une figure de Gérardmer qui arpente la ville de long, en large et quasiment en travers. Un marcheur infatigable qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige de préférable vêtu de son Bermuda délavé et d’une paire de sandales. Et lorsque notre Doudou presque national, n’est pas à son périple quotidien, il mesure les intempéries à commencer par les hauteurs de neige enregistrées aujourd’hui et les compare à celles d’hier .
Voilà ce que le gérômois nous livre à propos du réchauffement climatique.
Ou sont les hivers d’antan ?
Juin 2020, je le dis sans l’affirmer, le réchauffement climatique est bien réel. J’ai consulté les archives depuis 20 ans, elles parlent d’elles-mêmes. Les hauteurs de neige diminuent chaque année sur le massif surtout en ville ( ou il effectue ses relevés)
Exemple :
De novembre 1998 à avril 1999 il est tombé 3,24m en cumulé. Il y a 10 ans l’hiver 2009-2010, le tapis blanc est monté à 2,2m avec 79 gelées nocturnes sur 134 journées dites blanches avec un pic à-20 degrés.
Le 19 décembre de la même année à 23h10 il faisait -10,2° alors que l’épaisseur de glace sur le lac atteindra 23cm en février.
Et Doudou Simon de poursuivre en comparant avec le dernier hiver.
Le 8 décembre 2019 +6,6° à 8h30. En janvier 2020, le 16 du mois, la température était de 7,8°à 8h09. Et record s’il en est le 5 février il faisait +26,5° au soleil à 12h42.
En ce qui concerne la neige, de l’hiver dernier, la première chute intervient le 18 novembre avec 25cm+5cm le lendemain. Au total il est tombé 53cm, le lac n’a pas gelé et les premières jonquilles sont apparues en bouton le 16 janvier sur le coteau de la Haie Giselle.
Nostalgie du passé pour Doudou qui regrette les cueillettes du côté de Rochesson et une fête du narcisse sauvage programmée jadis les 20 ou 25 avril.
Nostalgie encore pour le jeune retraité de la menuiserie, celle d’une époque où fin mars il restait encore 3 à 4 mètres de neige sur la route des crêtes où il était nécessaire d’ouvrir la chaussée à l’aide des turbines de la DDE : ce ne fut pas le cas cette année.
Bref, Doudou s’inquiète à juste titre du dérèglement climatique et agite un drapeau rouge, quasiment noir avant qu’il ne soit trop tard.
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