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jeudi 19 septembre

Domaine skiable alpin : les saisonniers dans le rouge

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La situation devient critique pour beaucoup de saisonniers du domaine de la Mauselaine en ce début de saison, ou plutôt de non-saison marquée par le manque de neige et la fermeture des remontées mécaniques pour cause de pandémie de Covid-19. Pas de ski, pas d’exploitation et un peu moins d’une trentaine de travailleurs qui commence à être dans le rouge et à voir rouge. Rien à voir avec Saint-Nicolas ou Père Noël cependant. Beaucoup se demandent pourquoi ils ne bénéficient pas, à l’image de certaines stations des Alpes/Alpes Maritimes, du chômage partiel dans le cadre du dispositif mis en place par le Gouvernement. Le secrétaire d’État au tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a notamment annoncé une indemnisation en direction des remontées mécaniques fermées en décembre, y compris celles qui sont gérées par des régies municipales.

Dans un article du Figaro, il est précisé :

«Ce dispositif s’adressera tant aux structures privées qu’aux structures publiques», a précisé Jean-Baptiste Lemoyne, indiquant qu’environ «75 stations» ont confié la gestion de leurs remontées mécaniques à «des régies» – or jusqu’ici «les entités publiques concernées organisaient leur propre soutien» (…)

En ce qui concerne l’activité partielle, ce dispositif va être étendu aux entreprises du secteur des sports d’hiver, a annoncé le ministère du Travail ce même jour dans un communiqué. «Afin de permettre sans tarder aux professionnels du secteur de sécuriser les embauches de saisonniers, le gouvernement a décidé d’octroyer le bénéfice de l’activité partielle aux entreprises concernées jusqu’à la reprise d’activité dans les stations», a-t-il déclaré. Les travailleurs saisonniers peuvent bénéficier de ce dispositif s’ils ont déjà été embauchés la saison dernière et «font l’objet d’une reconduction du contrat de travail» ou s’ils disposent d’une promesse d’embauche signée avant le 1er décembre pour la saison 2020-2021.

Le recours à l’activité partielle «permettra ainsi de sécuriser les recrutements des saisonniers en vue de la réouverture des stations et de faciliter le redémarrage quand l’activité pourra repartir», a expliqué la ministre du Travail Élisabeth Borne.

Même son de cloche dans Capital et différents journaux nationaux.

« Nous ne comprenons pas pourquoi nous ne pouvons pas bénéficier du chômage partiel alors que ce sont les préconisations du ministère et que la station ne peut pas se mettre en exploitation. » explique un saisonnier « nous devrions être embauchés et pouvoir toucher 84 % de notre salaire, 16 % resteront à la charge de la commune. Ce qui représenterait au final une somme raisonnable à débourser. On peut bénéficier de mesures pour aider la station et limiter les dégâts, y compris chez les saisonniers alors pourquoi ne pas s’en servir ? Et ce d’autant plus qu’on a pas de neige actuellement et qu’on ne peut pas ouvrir de toute façon. C’est malheureux à dire et c’est un peu paradoxal… beaucoup de collègues saisonniers sont dans une situation très difficile actuellement, c’est comme si on existait pas. De plus, on a du mal à comprendre pourquoi l’ensemble des 14 salariés permanents continuent à travailler pleinement étant donné le contexte de ces dernières semaines. Il serait possible de faire des économies à ce niveau… ».

Des saisonniers qui, pour beaucoup, tirent la langue et craignent le pire si jamais l’ouverture des stations devait à nouveau être reportée.

Interrogé sur la question, le maire de Gérardmer a tenu à préciser  en ce qui concerne le chômage partiel : « Après le 31 décembre, il n’y a rien d’officiel, nous avons des annonces et des discours mais rien de confirmé. C’est pour cela que nous sommes frileux quant au fait de faire appel à ce dispositif et que nous ne voulons pas prendre le risque de ne rien toucher de la part de l’État. Le reste à charge de 20 % sur les salaires de la trentaine de saisonniers serait difficile à porter pour la commune, considérant le début de saison que nous vivons et sachant que la station est en fermeture administrative jusqu’au 7 janvier, rappelons-le. (..) J’ai d’ailleurs toujours dénoncé la démarche de la ministre qui incitait à engager du personnel mais, pour nous, sans garanties derrière. Nous sommes conscients que c’est compliqué pour nos saisonniers qui seront informés par courrier de la situation en leur stipulant notamment que ceux qui sont sans emploi par exemple, ont la possibilité de solliciter Pôle Emploi pour des aides complémentaires. »

Mauselaine

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