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samedi 23 novembre

Vers une fermeture de la section BTS du Lycée Hôtelier ?

Les enseignants se mobilisent

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Communiqué de Presse

Vendredi 19 Février, Parvis du lycée Hôtelier Gérardmer

A la rentrée 2021

On annonce pour le lycée Chardin une baisse de la Dotation Horaire Globalisée (DHG) impliquant une perte de deux divisions soit 24 étudiants en BTS Management en Hôtellerie et Restauration, soit :

– 1 division de 12 étudiants en première année ;

– 1 division de 12 étudiants en deuxième année, impliquant la perte d’une des options actuellement proposées.

 Le diplôme de BTS MHR forme les étudiants aux métiers de l’hôtellerie-restauration en proposant 3 options (A : service, B : cuisine, C : hébergement).

La perte d’une option ne permet plus, pour la rentrée 2021/2022, la poursuite d’étude pour 8 des étudiants déjà scolarisés dans notre établissement. Ce constat est INACCEPTABLE.

Cette décision, reposant sur des statistiques, ne tient en aucun cas compte de l’humain. En effet, nous avons 24 étudiants en 1ère année BTS MHR. Ces étudiants se sont inscrits chez nous, confiants dans le choix de trois options en 2ème année.

 Cette baisse de la DHG annoncée et cette fermeture programmée ont de nombreuses conséquences :

 –         La mise en difficulté des étudiants :

Du fait de la situation sanitaire, les étudiants inscrits au lycée hôtelier de Gérardmer sont doublement pénalisés. La fermeture des restaurants ne leur permet plus de financer en partie leurs études (contrat d’extra ou CDD). Ces difficultés financières ont un impact sur leur moral pour certains et sur leur alimentation pour beaucoup. (Les annonces d’aides alimentaires aux étudiants sont réservées au CROUS, non présent dans notre ville.)

Gérardmer est une ville de montagne, où les transports publics sont peu présents. Beaucoup d’étudiants sont engagés par des loyers de logement souvent élevés. Obliger les étudiants à étudier ailleurs les mettra encore plus en difficulté financière (par des recherches de logement, caution à avancer, …).

Pour d’autres, étudier à Gérardmer offre la possibilité de rentrer chez eux le soir après leur journée d’études (le bassin principal de recrutement étant d’environ 40 Km à la ronde).

Suite à cette décision de fermeture d’option, beaucoup d’étudiants risquent d’arrêter leurs études, accentuant de facto le fossé des inégalités entre les jeunes des « villes » et les jeunes « de la ruralité ».

–          la mise en difficulté des professionnels :

 Le bassin économique vosgien est déjà très lourdement impacté par la désertification des industries. Subsiste un secteur tertiaire touristique très important sur Gérardmer et ses environs, qui, en dehors de la situation sanitaire exceptionnelle, est régulièrement demandeur d’une main d’œuvre qualifiée et formée.

La crise du COVID ayant mis un coup d’arrêt brutal au secteur touristique a pour effet une perte de main d’œuvre à venir. Beaucoup d’employés en chômage technique ne reprendront pas leur poste à la réouverture des entreprises du secteur (les chiffres avancés sont de l’ordre de 25%).

L’industrie du tourisme sera l’un des secteurs ayant une reprise des plus rapides, les professionnels vont devoir faire face à une affluence de clients avec de fait un besoin de main d’œuvre qualifiée.

La fermeture d’une option au lycée JBS Chardin n’est pas une réponse adaptée et envisageable pour les restaurateurs.

–         les difficultés des établissements de formation :

 Il a été difficile pour notre lycée de maintenir notre habituelle visibilité depuis la crise sanitaire : l’impossibilité d’organiser des portes-ouvertes et de participer à des forums d’orientation n’ont pas permis la mise en valeur de notre savoir-faire qui permettait de rendre notre secteur attractif.

Les annulations des stages en entreprises ou restaurants, malheureusement fermés, ont eu pour effet une fuite de quelques étudiants vers d’autres formations moins pénalisées.

Les difficultés économiques rencontrées par les professionnels, relayées sans cesse par les médias, rendent encore moins attractives les formations proposées au sein du lycée.

Les enseignants et professionnels présents aujourd’hui sont ouverts à toutes discussions utiles avec le recteur, une lettre a été adressée en ce sens la semaine dernière, elle est pour le moment restée sans réponse.

Nos demandes :

Le maintien des trois options est une OBLIGATION afin de permettre à tous les étudiants actuellement présents et futurs entrants de poursuivre sereinement leurs études dans notre établissement. Refuser ce maintien ne fera qu’ajouter des difficultés aux étudiants, qui comme chacun le sait sont pour beaucoup d’entre eux dans des situations morales et financières difficiles.

L’attractivité de notre établissement doit être renforcée en proposant 36 places en BTS MHR à la rentrée prochaine. En effet l’offre d’emploi est très présente et sera encore plus forte à la sortie de crise du COVID. Refuser cette demande ajouterait des difficultés aux professionnels de la restauration déjà durement touchés.

Enfin, notre lycée doit obtenir un moratoire afin de laisser du temps et une chance à notre établissement de relancer son attractivité et permettre de proposer une formation complète.

Les enseignants du Lycée JBS CHARDIN.

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