Le Service de Soins Non Programmés (urgences) s’offre une nouvelle jeunesse avec ses locaux rénovés et adaptés à la crise sanitaire, mais aussi et surtout avec un nouveau responsable en la personne du docteur Manuel Contini qui succède ainsi au docteur Chahbi.
Le Dr Manuel Contini qui a présenté son service en compagnie de Vincent Androuet, Directeur Délégué du Centre Hospitalier de Gérardmer. S’il n’est officiellement devenu le nouveau responsable du service que récemment, le Dr Manuel Contini connaît très bien les lieux et le fonctionnement du SNP. De fait, un passage de flambeau s’est opéré depuis le mois de septembre dernier en compagnie du Dr Chahbi qui avait restructuré le service depuis son arrivée et a officié en tant que responsable pendant une dizaine d’années. Ancien du CHU de Nancy (urgence et SAMU), le nouveau venu avait choisi il y a environ 6 ans de venir à Saint Dié avec deux autres docteurs dans un hôpital « en souffrance » à l’époque, qui autorisait cependant aux docteurs d’aller exercer à l’extérieur : « C’est comme ça que nous avons pu découvrir le secteur et notamment Gérardmer, le docteur Chahbi m’a permis d’intégrer l’équipe locale et j’étais donc entre Saint Dié et Gérardmer. On a vite compris l’intérêt de défendre l’activité de Gérardmer, assez spécifique étant donnée l’attraction et l’affluence touristique du secteur. »
Le docteur Chahbi étant sur le départ, le Dr Contini s’est naturellement proposé de reprendre un service dans lequel il est particulièrement investi tout en conservant certaines activités dans d’autres services du GHT : « J’étais enthousiaste à l’idée de prolonger ce qu’il avait fait. (…) Mais son départ laissait un grand vide. S’il y avait déjà une équipe en place avec un noyau solide de médecins que nous avons conservé, il a fallu recruter pour enrichir cette équipe avec du personnel provenant du secteur et ainsi avoir une organisation médicale perenne. » Au total, ce sont 11 médecins qui se relayent sur le SNP, dont 7 provenant de Saint Dié ainsi que le Dr Marc de Talencé, directeur du SAMU des Vosges. Pour information, un équipage standard de SMUR se compose d’un médecin, d’un(e) aide-soignant(e) conducteur SMUR et d’un(e) infirmier(ère). Équipage renforcé, doublé même, à certaines périodes clés de l’année comme lors des vacances d’été et d’hiver notamment.
« Gérardmer est central sur le GHT Vosges (Groupement Hospitalier de Territoire), avec un SMUR spécifique à la montagne, c’est pour ça qu’il nous faut une équipe solide, qui offre de la continuité, et disposant de plannings communs avec les autres CH. (…) Le but n’est pas d’enclaver Gérardmer, mais au contraire, d’homogénéiser le profil des médecins qui viennent : nous avons besoin de médecins expérimentés, mais jeunes tout de même » ajoute le Dr Contini. En moyenne, le SNP enregistre 6 000 passages par an pour environ 200 sorties SMUR. Un service et son antenne SMUR qui s’avèrent donc indispensables sur le GHT puisque les CH de Remiremont et Saint Dié auraient difficilement la capacité de prendre en charge ce volume supplémentaire de sorties et de passage. Fort heureusement, et comme l’a rappelé Vincent Androuet, pendant la période transitoire qui a précédé l’arrivée du Dr Contini sur le service, le SNP n’a pas pu être assuré pendant 10 jours seulement sur deux mois d’été.
Le directeur délégué qui a également souhaité aborder la question du COVID sur le CH de Gérardmer : « Nous disposons au SNP d’une salle COVID avec une infirmière dédiée (2 infirmières se relayant NDLR). Mais à Gérardmer, nous n’avons pas vocation à prendre en charge les cas de COVID graves. Il y a surtout un filtrage pour éviter qu’un patient ne contamine le CH. Si vous avez les critères de COVID, vous allez être orienté dans un service compétent via un circuit dédié ». Les cas de COVID sont donc habituellement envoyés sur les autres CH du GHT. Pendant la crise, Gérardmer a accueilli des cas légers et des patients d’autres CH qui n’étaient pas touchés par le COVID afin de soulager les services qui avaient été réquisitionnés spécifiquement pour accueillir les personnes touchées par le virus. Une organisation de précision pour un SNP qui s’offre une nouvelle jeunesse et a semble-t-il de beaux jours devant lui.
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