Après avoir dévoilé une partie de son programme et de ses têtes de liste, l’ancienne ministre socialiste Aurélie Filippetti était de passage à Gérardmer ce mercredi 19 mai. Elle a été accueillie par le maire Stessy Speissmann lors de cette journée qui lui a notamment permis de visiter le Jacquard Français et de rencontrer les représentants des commerçants de Gérardmer ainsi que des hôteliers-restaurateurs.
Une visite qui était donc orientée autour des deux piliers que sont l’industrie et le tourisme, deux poumons de la vallée des lacs et du massif vosgien. Deux piliers qui sont parfois même liés puisqu’en ce qui concerne l’industrie textile dont le Jacquard Français est un des fleurons locaux, elle fournit une partie des établissements et hébergements en linge de maison. « Le Jacquard Français est exemplaire du made in France et du made in Grand Est, du savoir-faire et de la qualité, mais aussi de cette culture du travail qu’il faut entretenir et développer. Pour cela, la Région doit investir dans la formation professionnelle pour impliquer les jeunes dans cette dynamique » précise Aurélie Filippetti qui avait déjà évoqué la mise en place d’un plan d’urgence pour les jeunes qu’elle considère « abandonnés » par l’équipe sortante de Jean Rottner.
Concernant le tourisme, la candidate a pu rencontrer François Cornill, président du groupement des Hôteliers et Restaurateurs de Gérardmer, ainsi que Nicolas Rumeau, président de Gérardmer Animation. Rendez-vous en terrasse du centre-ville gérômois en ce jour symbolique et même son de cloche chez les deux représentants : la période de crise sanitaire a été révélatrice d’un manque de dialogue avec la Région qui ne facilite pas les demandes d’aide. « Globalement, nous n’avons pas d’interlocuteur privilégié avec la Région, pas de personne spécialisée dans la question du tourisme vers qui nous tourner pour demander conseil, il n’y a pas d’accompagnement, on ne sait pas à qui s’adresser. (…) Il y a pourtant des questions que nous souhaiterions évoquer, comme les problèmes que nous pouvons rencontrer pour loger les apprentis et étudiants. »
Un manque ou une absence d’interlocuteur(s) dont Aurélie Filippetti a annoncé être pleinement consciente : « Nous manquons d’élus régionaux qui connaissent la réalité des territoires et c’est ce dont nous avons besoin. Tout se passe et se décide à Strasbourg. (…) La solution n’est pas de démanteler la Région mais il est nécessaire de décentraliser le pouvoir » ajoute la candidate qui souhaite ouvrir sa liste à des personnes plus proches du terrain et qui se consacrent pleinement à leur mandat régional. Sera t-elle exaucée suite à son « Appel Inédit » lancé en décembre dernier avec l’actuelle conseillère régionale PS alsacienne Pernelle Richardot, et Caroline Fiat, députée La France Insoumise de Meurthe-et-Moselle ? « Trois femmes d’horizons différents avec des objectifs communs. »
0 commentaire