La Main Créatrice vient de réaliser une exposition sur les cent ans de Georges Brassens et de la Vache qui Rit. Le nombre Cent en est le fil rouge, un peu comme celui permettant d’ouvrir les fameuses boîtes de fromage, puisqu’il s’agit de la centième exposition réalisée sous la direction de Sophie CLAIR. C’est aussi sa dernière, car elle va achever sa carrière au service des archives de la commune.
Mais comment et pourquoi un chanteur sétois et une boîte de tartinette bovine se sont-ils retrouvés à partager la même exposition ?!? Après 38 ans de Main Créatrice, Sophie Clair raccroche donc les pinceaux, ciseaux, tubes de colle et autres crayons de couleurs à l’occasion d’un ultime opus, le centième depuis ses débuts à l’étage de la médiathèque. Il fallait marquer le coup et c’est donc le chiffre 100 qui a fort logiquement servi de base pour les recherches de Sophie et de ses ouailles du moment qui décidèrent de fêter le centenaire de la naissance d’une personnalité de premier ordre. Il y avait le choix : Francis Blanche, Jean Carmet, Frédéric Dard ou même Jean-Bedel Bokassa ! Sans surprise, ce dernier n’a pas fait fureur et sa candidature a vite été écartée. Au contraire de Georges Brassens, « que j’adore et dont j’avais fait le portrait dans une de mes toutes premières expos. La boucle serait ainsi bouclée » précise Sophie qui, au détour de ses recherches, a découvert que la Vache qui Rit était elle aussi née en 1921… « Ça, ça peut être vachement amusant comme thème ! »
Il fallait faire un choix, et comme choisir c’est renoncer, la Main Créatrice a cherché un moyen de relier les deux. « La Jolie Fleur dans une Peau de Vache » a été un déclic : « Nous allions insérer des représentations de la Vache qui Rit dans des illustrations des chansons de Brassens ! » Une idée de génie, tout simplement, qui a donné lieu à cette exposition hybride et cohérente, notamment via un autre fil rouge, visuel celui-ci, que sont les fameuses rayures de la boîte de Vache Qui Rit que vous pouvez retrouver sur chaque panneau. En ce qui concerne les titres exploités, il s’agit bien souvent de classiques de Brassens comme « Le gorille », « Le vent », « Auprès de mon arbre », « L’Auvergnat », « Le p’tit cheval » etc. Mais il y aussi une chanson inédite, « Les châteaux de sable », qui fait partie des 17 chansons écrites par le poète-chanteur (ou l’inverse…) mais jamais enregistrées en raison de son décès prématuré.
Que dire de plus, si ce n’est que cette centième exposition devrait une fois de plus vous informer en vous amusant, « ravir vos yeux pour oublier ce monde de brutes » ajoute Sophie. Un nouvel exemple de ce que peut produire la Main Créatrice, atelier participatif unique en son genre, qui réunit des personnes de tous âges et tous horizons autour d’une passion commune et de projets communs aux thèmes divers et variés. « Un trésor original, rare, propre à la ville de Gérardmer » que Sophie souhaite voir perdurer encore longtemps. Et pour refermer cette page, elle a tenu à remercier toutes celles et ceux qui ont fréquenté l’atelier, les différentes municipalités lui ont accordé leur confiance et ont soutenu les activités de la Main Créatrice.
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