Dixit Louis Pasteur « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres » et le chercheur, microbiologiste inventeur du vaccin ajoutait en son temps » le vin est le breuvage le plus sain et le plus hygiénique qui soit« . Au delà de l’apologie du breuvage des dieux, Louis Pasteur est né dans le Jura et demeura au cœur des vignes du vin d’Arbois, ceci expliquant peut-être cela. Quel rapport avec le gérômois Yves Crouvezier, ancien blanchisseur aujourd’hui à la retraite ? Louis Pasteur aimait certainement marcher sur les coteaux de sa terre presque natale ( il est né à Dole) avec en tête de longues réflexions sur ses recherches tout comme le vosgien, randonneur devant l’éternel et grand amateur de philosophie. A force de gamberger sur son avenir d’ex patron de PME, il lui fallait trouver une nouvelle activité en relation directe avec la nature qu’il pratique sur tous les chemins de traverse à la force de ses mollets aiguisés. Yves Crouvezier est un stakhanoviste de l’effort et forcément, un jour ou l’autre, à la croisée d’un chemin de traverse, il devait rencontrer la providence sous forme d’un petit vignoble de 5 hectares dans le bordelais. Le télescopage avec l’exploitant Bertrand Massonie était une évidence. » Le Partenariat commence par une rencontre d’hommes qui ont la même vision et philosophie du métier de viticulteur et du vin » commente Yves Crouvezier « Ce type de collaboration étroite nous a permis de mieux appréhender les grands enjeux de la viticulture d’aujourd’hui mais surtout de demain. En augmentant notre surface de production nous pouvons répondre plus aisément aux besoins des marchés en pleine évolution, mais aussi nous limitons les risques au niveau climatique ».
Il aura fallut 1 an de travail au vosgien pour monter le projet et faire l’acquisition en réalité de 14 hectares de vigne appellation Lalande de Pomerol avec, pour condition, passer en exploitation « bio » après 3 années de conversion obligatoire. Ainsi, 36 hectares composent la propriété des deux familles Massonie et Crouvezier, avec depuis 2018 date du rachat, la naissance du millésime Château La Croix, premier coup de patte de l’entrepreneur gérômois.
« Je voulais participer à la vie de la vigne, j’ai donc aujourd’hui un statut d’exploitant, de viticulteur grâce à un bail de métayage contracté en collaboration avec mes enfants. ( Le métayage réapparaît après avoir disparu depuis des décennies). J’apprends chaque jour un peu plus auprès de Bertrand Massonie, mais c’est le travail de toute une vie notamment dans les domaines de la vinification, des assemblages, entre autre ».
Les bonnes années, le domaine est susceptible de produire 74 000 bouteilles. Ce ne sera pas le cas en 2021, le gel du printemps dernier a détruit l’essentiel de la récolte pour une maigre production estimée à seulement 10 hectolitres par hectare travaillé et dont la production est commercialisée via le réseau de la famille Massonie.
En ce qui concerne le rapport à la mise de départ, Yves Crouvezier est formel, il lui faudra une dizaine d’années avant d’atteindre une certaine rentabilité, même si l’investissement est amorti progressivement grâce au fruit du travail réalisé en collaboration depuis 3 ans. Mais l’essentiel est sans doute ailleurs pour l’ancien industriel passé aujourd’hui du blanc au rouge. Peut-être tout simplement par amour d’une terre qu’il arpente régulièrement avec ses brodequins de randonneurs à la recherche du temps perdu…avant !
Le Château La CROIX à l’exploitation.
Ce vin respecte toutes les caractéristiques de la propriété d’origine avec 80 % de merlot Noir, 10% de Cabernet Sauvignon et 10% de Cabernet Franc. Il bénéficie au même titre que le Château PERRON et Château PERRON la Fleur d’un véritable savoir-faire et des engagements environnementaux.
Site institutionnel : www.chateauperron.net
Site marchand : www.vinchaivous.com
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