Jeudi soir avec lieu la soirée dédiée aux Grands Lacs destinée à faire un premier bilan des ateliers proposées plus tôt dans l’année, mais aussi de procéder à la validation du plan Grands Lacs et de présenter les actions prioritaires qui seront menées dès l’an prochain avec ce que l’on peut appeler le début de la phase de déploiement.
Programmée en fin de journée à l’Espace Tilleul et ouverte au public, cette soirée se déclinait en trois volets avec un temps fort dès 18 h 00 permettant à tout un chacun d’échanger avec les élus et les experts impliqués dans le plan de préservation des lacs de Gérardmer et Xonrupt. « On peut considérer qu’il s’agit de la validation politique de la mise en œuvre du plan qui a lieu ce soir et qui fait suite à la première étape de concertation qui a eu lieu avec les ateliers » précisait en préambule Louis Hermon du CEN Lorraine qui a contribué à l’élaboration du plan. Ateliers qui, comme l’évoqué le maire gérômois dans son intervention, « ont montré une grande implication de la part de l’ensemble des citoyens, des usagers (bateliers, clubs nautiques etc.) et des différents acteurs. » Une volonté d’associer le public et un aspect participatif qui restent particulièrement importants aux yeux de tous et qui seront prolongés par la suite, développés même, avec la création de « collèges ».
« Une première étape pour monter d’un cran »
Une initiative qui fait partie des 4 grands axes emblématiques du plan développés prochainement à travers la mise en œuvre de plusieurs actions dès l’année prochaine. Des axes majeurs que le coordinateur du projet Hugo Basquin a eu le plaisir de présenter. Revenons tout d’abord sur ces collèges qui seront au nombre de trois regroupant respectivement : les usagers afin de maintenir et fluidifier le dialogue avec es derniers, recueillir leur propositions, remarques et doléances ; les élus et les services de l’État pour pour s’assurer d’une bonne coordination et des prises de décision efficaces/pertinentes ; et enfin un collège composé de scientifiques pour orienter les actions à mener, continuer à approfondir les connaissances concernant la question de ces 3 lacs et ce qui les entoure, ce qui influe sur leur santé et ce sur quoi ils influent eux-mêmes.
4 grands axes
Parmi ces premiers axes à développer rapidement, Hugo Basquin a également évoqué la préservation de la ressource en eau sur les deux secteurs concernés, notamment à travers le pan de viabilité hivernale (amélioration du salage des routes, rapport à l’enneigement et au déneigement) et une gestion raisonnée de la ressource en eau, gestion qui reste à améliorer considérablement. La préservation des habitats naturels constituera un troisième point important (afin d’améliorer l’apport en oxygène si précieux pour les lacs), notamment à travers la restauration des deltas des lacs et la poursuite des suivis scientifiques entamés cette année. Enfin, le dernier axe concerne le tourisme, ou plus précisément « réinventer le tourisme de demain » à travers (dans un premier temps) des animations et opérations de sensibilisation estivales qui seront proposées par l’association Etc. Terra. Le tout sans oublier la présence de médiateurs qui sillonneront les rives des lacs cet été pour sensibiliser les touristes aux différents enjeux qui concerne la préservation de ces sites.
Mettre de l’ambition
Il y a donc du pain sur la planche, sans surprise, sur ce plan de grande envergure « exemplaire dans sa méthode » et « transversal » pour reprendre les mots d’Olivier Braud, commissaire de massif présent à la table des officiels. Une opération qui reprend une question de fond « sur l’évolution l’évolution de la ressource naturelle en eau en fonction du dérèglement climatique, de nos modes de vie et de nos usages. L’eau est un enjeu de fond sur l’ensemble du massif. (…) Vous engagez des actions pour améliorer le cadre de vie et la préservation des espaces sur un secteur ô combien important. Quant au tourisme durable, c’est un grand chantier qui nous occupe tous beaucoup dans un secteur d’activité essentiel mais qui peine à s’adapter pour répondre aux différents enjeux climatiques et à la transition énergétique » ajoutera Olivier Braud. Des changements climatiques qu’il faut d’ailleurs « anticiper et non subir en mettant de l’ambition » insistait quant à lui Philippe Goetghebeur de l’agence de l’eau Rhin-Meuse qui s’est également dit satisfait de l’implication des deux communes « sans lesquelles il ne sera pas possible d’avancer« . Rendez-vous est donc donné en 2022 pour les mises en œuvre concrètes de ce plan Grands Lacs qui ne demande qu’à prendre son envol.
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